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77e Festival de Cannes/En exclusivité: le seul film qui représente l'Algérie

Après le soleil ou l'histoire d'une quête intergénérationnelle

Il sera projeté ce 23 mai, en avant- première, à la Quinzaine des cinéastes, et présenté, la veille, soit aujourd'hui, au pavillon algérien, autour d'un cocktail en son honneur...

Après le soleil est son nouveau court métrage de 25min. Produit notamment par le jeune Walid Bekhti, Rayane Mcirdi présentera son film à la Quinzaine des cinéastes et sera aussi l'invité ce 22 mai du pavillon algérien qui revient au village international de Cannes, la Croisette, après sept ans d'absence. Un retour remarqué néanmoins, avec aucun film en sélection officielle, ni en compétition, si ce n'est ce film franco-algérien qui vient presque à la rescousse de l'Algérie, pour sauver les meubles ou l'honneur, dirions certains, alors que nous fêtions les 60 ans de son indépendance. Film français certes, mais évoquant l'histoire d'une famille algérienne vivant en France, mais cette fois qui décide de partir en vacances, à destination du «pays». Une célébration du retour, mitigé, voire un peu amer donc, mais qui n'est pas pour décourager l'Algérie qui a, toutefois, dépêché toute une délégation algérienne à Cannes. Des figures de la télévision et du cinéma algériens mais pas que, qui, l'on espère pour eux, trouverons des débouchés à l'international, autrement des contacts pour jouer dans des films, des coproductions, et non pas rester toute la journée à prendre du soleil. C'est tout le mal qu'on leur souhaite! En attendant, revenant au seul film algérien, plutôt franco-algérien pour être plus précis pour qui le tapis rouge cannois et celui du pavillon algérien, plus précisément lui, seront déroulés cette semaine. Quand le producteur nous a contactés, il y a quelques semaines, pour savoir si nous venions à Cannes pour le voir, certes, nous avons répondu non, mais pour visionner le film, nous étions toute ouïe, complètement partant, bien entendu! Synopsies: un été à la fin des années 80, une famille algérienne prend la route pour rallier Marseille, depuis la banlieue parisienne où elle réside. À l'horizon, un ferry mythique, le port d'Alger, des vacances «au pays», que les enfants ne connaissent pas. Dans le van surchargé flotte un mélange de joie et d'énervement, de liberté et de nostalgie. Un film émouvant et tendre, avec un arrière-gout de nostalgie et une belle brochette d'acteurs, à savoir le jeune Bellamine Abdelmalek, métamorphosé et vieilli dans le rôle du père mi-farouche, mi-attentionné, Sonia Faidi, actrice bien prometteuse, déjà aperçue dans le Avant que les flammes ne s'éteignent de Fianso qui a assuré une master-class, avant-hier, au pavillon algérien et enfin, Flore Hamidani, dans le rôle de la mère stoïque et silencieuse mais téméraire....Il est bon à signaler que Rayane Mcirdi est un diplômé des Beaux-Arts de Paris, année 201. La pratique de Rayane Mcirdi, navigue entre art contemporain et cinéma et cela se sent dans son film. Rayane a déjà exposé ses premières oeuvres à la biennale de Sharjah, mais aussi aux Magasins généraux. Le Croissant de feu, son premier film documentaire sélectionné au Cinéma du Réel en 2019 -Prix des Détenus- est également présenté au Jameel Arts Centre en 2023. Après le soleil est son premier court métrage de fiction, prémices du projet de long métrage écrit dans la continuité de ce dernier. Son film «Apres le soleil» respire la bonté et la sérénité du voyage, comme le sont ses larges plans qui introduisent la mer Méditerranée, ses silences, ses pauses de respiration et de prière qui nous invitent à l'introspection méditative..

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