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Pr Mustapha Tidjet, directeur du Crlca , au forum de radio Tizi Ouzou

Chercheurs en langue amazighe: une denrée rare

Outre les autres facteurs, la famille, par son comportement, est en partie responsable de la baisse de l'usage de la langue amazighe dans certaines régions d'Algérie. Les familles amazighophones qui parlent à leurs enfants dans d'autres langues, participent hélas, à la disparition de l'usage de tamazight. Le constat a été relevé jeudi lors du forum de Radio Tizi Ouzou qui invitait le professeur Mustapha Tidjet, directeur du Centre de recherche en langue et culture amazighes (Crlca) de l'université de Béjaïa. Animé par le journaliste Samir Anzar, le forum a abordé l'actualité de la langue amazighe en Algérie ainsi que l'organisation dans quelques semaines, d'un colloque sur l'oeuvre du chanteur Idir. En fait, le constat a été dressé par les invités suite à une question relative à un précédent rapport de l'Unesco qui faisait état de
13 variantes de la langue amazighe menacée d'extinction à travers le territoire national. Un état des lieux qui interpelle immanquablement le Centre de recherche en langue et culture amazighes (Crlca). Aussi, M. Tidjet, son directeur a fait savoir que le travail de protection de ces variantes est à son début sans omettre de signaler l'inexistence de véritables statistiques établies par des chercheurs algériens. Une carte linguistique nationale s'avère ainsi indispensable pour éclairer sur ce chapitre. M. Tidjet a longuement abordé les activités du Centre de recherches en langue et culture amazighes (Crlca) ainsi que les difficultés rencontrées sur le terrain. Aussi, estime-t-il, malgré la disponibilité de l'État à accompagner son travail, le Crlca fait face à la pénurie de chercheurs. Un avis d'appel pour le recrutement de 20 chercheurs au rang de docteur n'a pas eu un grand écho au sein des universitaires, a d'ailleurs révélé l'invité de Radio Tizi Ouzou qui a lancé un appel aux étudiants pour intégrer le centre en postulant au grade de doctorat. Par ailleurs, l'organisation du colloque sur l'oeuvre du chanteur Idir, prévu les 25, 26 et 27 du mois d'octobre en cours, a été abordée par M. Kamel Medjdoub, président du comité organisateur qui a fait savoir que la rencontre sera animée par une trentaine de chercheurs qui présenteront des communications portant, notamment sur huit thématiques relatives à l'oeuvre de ce grand artiste. Kamel Medjdoub regrettera toutefois que des thématiques portant sur l'étude générique comme les mélodies, les berceuses et les chansons d'auteur, ne trouvent pas de conférenciers. Enfin, il convient de rappeler qu'un travail de protection sur le terrain devra en toute urgence concerner les variantes citées par l'Unesco dans son Atlas des langues menacées. Il s'agit du Korendjé, avec 5000 locuteurs dans la région de Tabelbala, le tamacheq langue des Touareg algériens du Hoggar, du Tassili parlé par environ 120.000 locuteurs, le tidikelt, avec 50.000 locuteurs à In Salah, le chenoui utilisé encore par uniquement 20.000 habitants de Tipaza, Cherchell et Ténès et à Tagouraït, tagargrant, avec 15.000 locuteurs à Touggourt et Ouargla, le zenatia de l'Ouarsenis à Tissemsilt, le blidéen des monts de l'Atlas ainsi que le senoussi de la montagne des Béni Snous et le chleha du village de Boussaïd et le tamazight d'Arzew. 

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