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Béjaia-Rencontre littéraire «histoire et mémoire»

Dahmane Oumsahel, un héros de la première heure

Les chants traditionnels, poésie maternelle, chants religieux, chants des fêtes, chants funèbres...etc, véhiculent un vécu, des évènements, et manifestent une gratitude aux héros.

Le siège de la dynamique association Gihimab que préside le professeur Aïssani, a abrité une rencontre littéraire pas comme les autres puisqu'elle s'est déroulée en table ronde autour du journaliste Fodil Ourabah venu nous déclamer un poème qui en dit long sur le rôle des chants des femmes dans la sauvegarde des évènements dans la mémoire collective. En effet, depuis la nuit des temps, l'homme et la femme kabyles exprimaient leur joie, leur douleur, leurs exploits.... par la poésie et les chants. Les chants traditionnels, Poésie maternelle, chants religieux, chants des fêtes, chants funèbres...etc, véhiculent un vécu, des évènements, et manifestent une gratitude aux héros. C'est à juste titre d'ailleurs, que grâce à ces chants qu'on pourraitt reconstituer des évènements souvent héroïques et tragiques. Les chants kabyles traditionnels sont d'une grande richesse, ils se transmettent par audition et jouent un rôle très important dans la vie des populations. C'est le cas d'un poème, pas trop connu, très expressif, qui a poussé l'écrivain-journaliste Fodil Ourabah à faire une recherche approfondie pour reconstituer les faits qui remontent à 1850. Un poème intitulé «Eldjur ikhdem Urumi où le Mal fait par le colon français», que Fodil Ourabah s'est donné la peine, de le lire en profondeur, de le comprendre, de le déchiffrer grâce à ses investigations dans la presse française, de l'époque, notamment le quotidien parisien «le pays». Un journal qui a rapporté les faits tels chantés par le chant des femmes kabylse en hommage à Dahmane Oumsahel. Jeune algérien d'Imoula dans la région d'Imsissen (M'Cisna), Dahmane Oumsahel, gagné par la fibre patriotique, à peine âgé de 19 ans, un révolté, militant engagé, a fait sortir un pistolet sous son burnous et a tiré à bout pourtant sur le lieutenant Gravier, à la tête d'un convoi militaire en mission de reconnaissance et de repérage dans la région un certain 27 février 1950. Arrêté, puis transféré au tribunal militaire de Bougie. Passé en conseil de guerre...le tribunal voulait savoir comment et pourquoi il a été armé...et surtout par qui..., il fut condamné à mort, le 30 mars, après avoir résisté à tous les sévices afin de dénoncer ceux qui l'ont armé et surtout ce qui se tramait derrière son geste...il fut exécuté par l'armée française le 13 avril 1950 à «Sebt Akdim», le grand marché hebdomadaire d'Amizour... une exécution publique qui devait servir de leçon à quiconque qui tentera de se projeter dans la voie de la résistance, de l'insurrection ou de la révolte....Une histoire dramatique gardée dans la mémoire collective grâce à un poème chanté (achewik), un poème témoin, dédié à sa mémoire par les femmes lors des évènements culturels, agricoles, religieux... Etc...C'est dire tout le rôle de La poésie kabyle traditionnelle chantée et exprimée par les femmes pour extérioriser une forte émotion. Cette forme d'expression est conservée plus longtemps et transmise de génération en génération. 

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