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Trois ans après son décès

Djamel Allam, un artiste irremplaçable

Il fut l'un des premiers chanteurs à s'être départi des sentiers battus pour conférer une touche de modernité à la chanson kabyle qui était, pendant des décennies, basée soit sur le folklore kabyle, le chaâbi ou sur la musique orientale.

Djamel Allam n'était pas seulement un artiste au talent exceptionnel. Il était également un homme de culture qui n'hésitait pas à toucher à d'autres domaines dans lesquels il s'avérait également talentueux: acteur, réalisateur, compositeur, poète, interprète, animateur, etc. Djamel Allam a surtout marqué les esprits par ses chansons mythiques.
Des chansons qui restent gravées, de manière indélébile, dans la mémoire de mélomanes de plusieurs générations. Il fut l'un des premiers chanteurs à s'être départi des sentiers battus pour conférer une touche de modernité à la chanson kabyle qui était, pendant des décennies, basée soit sur le folklore kabyle, sur le chaâbi ou sur la musique orientale.
Djamel Allam a tout chamboulé en faisant son entrée tonitruante sur la scène artistique kabyle et algérienne de manière générale car ses succès ne se limitaient pas aux régions kabylophones, mais allaient bien au-delà.
Djamel Allam, qui nous a quittés en septembre 2018, est né le 26 juillet 1947 au village Ilmaten (dans la wilaya de Béjaïa). Contrairement à la majorité des chanteurs algériens d'expression kabyle, Djamel Allam n'était pas un autodidacte en musique puisqu'il a fréquenté assidument le conservatoire de musique de Béjaïa.À l'époque, Djamel Allam a eu la chance d'avoir Sadek Abdjaoui comme maître

Un talent et une voix particulière
Ce qui lui donna l'opportunité d'aiguiser et d'affuter ses armes en matière musicale.
Djamel Allam, une fois les premiers rudiments de la musique acquis, a pris son destin en main et est parti en France pour tenter sa chance.
Très jeune, Djamel Allam voyait grand, très grand. La preuve, il fit ses premiers pas dans la chanson en s'imprégnant de la chanson française et il s'est produit plusieurs fois à Paris.
Son talent d'interprète et sa voix ne laissaient guère indifférente toute personne qui le voyait sur scène pour la première fois. Sa première apparition dans un spectacle à Alger remonte à 1972.
Les allers-retours Alger-Paris allaient lui permettre d'acquérir une grande expérience car des deux côtés de la rive, il évoluait dans le milieu artistique. Il a travaillé à Radio France-Inter en 1974. Ce qui lui facilita la production de son premier disque la même année. Il s'agit du produit intitulé «Agu». Le succès a été immédiat et phénoménal.

Un jeune chateur sorti de l'anonymat
Même la presse de l'époque s'était emparée de cet exploit d'un jeune chanteur kabyle d'Algérie sorti subitement et, pour longtemps de l'anonymat.
Le succès de «Agu» a été suivi par l'animation de plusieurs concerts dans des grandes salles françaises, mais aussi dans d'autres pays. Concernant la production, Djamel Allam a tablé sur la qualité et la rigueur. Il n'a,donc, pas été très prolifique.
En dix ans, jusqu'à 1985, il n'a mis sur le marché que trois albums. Le premier, intitulé «Les rêves du vent» a été édité en 1978, suivi de «Si Slimane» en 1981, puis par «Salimo» en 1985.
Le succès a été flamboyant pour les trois albums en dépit du fait que la chanson kabyle était en pleine éclosion avec l'émergence de dizaines de chanteurs qui avaient également, fait une entrée spectaculaire sur la scène artistique. C'était d'ailleurs, les années d'or de la chanson kabyle. Djamel Allam a réussi à s'imposer de fort belle manière grâce à son style musical dont lui seul détenait le secret et le savoir-faire. Mieux encore, Djamel Allam met la main à la pâte dans le domaine de la composition des musiques de films.

Les années d'or de la chanson kabyle
C'est lui qui est le compositeur de la musique du film «Ma dernière nuit à la Goutte d'or» de Daniel Duval diffusé à l'époque sur TF1, l'une des chaes de télévision française les plus regardées. Puis, Djamel Allam met le pied à l'étrier de la comédie. Il joue dans le film «Fort Saganne» d'Alain Corneau. Malgré cette double-bifurcation, Djamel Allam ne délaisse pas sa vocation initiale. Il continue de composer. Il rebondit avec un chef-d'oeuvre qui devient sa chanson fétiche^, à savoir «Mara dyughal». Cette chanson bouleverse le champ artistique kabyle et algérien dès sa sortie. La notoriété de Djamel Allam décupla alors.
La carrière artistique de Djamel Allam n'a pas cessé même après la détérioration de son état de santé à la fin des années 2000. Il a même participé au festival national du film amazigh et a obtenu un prix pour son film «Banc public» qui a reçu le prix de l'Olivier d'or du court métrage.
De 1974 à 2008, Djamel Allam a produit douze albums.
Le dernier était intitulé le «youyou des anges». Comme si Djamel Allam savait qu'il n'allait pas tarder à rejoindre les anges! 

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