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Hakim Laâdjel, chanteur du groupe D'zair, à L'Expression

«Donner de l'espoir grâce à la musique est la meilleure chose que j'ai faite...»

Chanteur leader du groupe de rock alternatif D'zair, Hakim Laâdjel vient d'être nommé aussi directeur artistique du studio de répétition au niveau du Village des artistes de Zéralda que gère l'Onci. Un studio baptisé au nom de feu le grand compositeur de musique algérien Ahmed Malek. Hakim Laâdjel nous parle ici de ses prérogatives, non sans témoigner de son sentiment en tant qu'artiste durant cette funeste période minée par la pandémie tout en nous confiant l'actualité du groupe D'zaïr ainsi que ses projets...

L'Expression: Vous êtes le conseiller artistique du studio de répétition qui vient d'être lancé par l'Onci. Parlez nous de cet espace et pourquoi répétition et pas d'enregistrement par exemple? Comment est née l'idée de ce studio?
Hakim Laâdjel: L'idée dans les appellations est simple sachant que le projet de l'Onci en général est de créer un pôle artistique où plusieurs activités dans le monde de l'art seront présentes (studio de répétition, studio d'enregistrement, studio vidéo, des ateliers de musique, dessin, dance...)
On a commencé par le studio de répétition pour pouvoir donner les moyens au grand public (professionnel et amateur) de faire des répétitions avec des moyens professionnels et surtout l'espace qu'il faut pour pouvoir faire des répétitions ou des live session sachant que les spectacles et les salles sont fermés, Un studio de répétition où on peut faire quelques maquettes.

Comptez-vous créer un espace pour les enregistrements?
Pour le studio d'enregistrement on a déjà démarré les travaux pour créer un studio d'enregistrement professionnel aux normes internationales avec des moyens professionnels et un espace aussi grand que le studio de répétition. Pour l'Onci il s'agit de proposer des espaces artistiques tous genres d'art confondus, dans un seul endroit qui est le Village des artistes. L'idée du studio et les activités au Village des artistes, est venue depuis un bon moment mais le déclic a été le Covid-19 et le confinement qui a réactivé l'idée de créer des endroits pareils pour que les artistes puissent bénéficier d'endroits spacieux, professionnels et sécurisés.

Quels sont vos prérogatives en tant que conseiller artistique de cet espace?
Pourquoi j'ai été choisi et mon rôle? Mon monde artistique et ma carrière ont suscité la confiance chez mes responsables. Je suis dans ce monde artistique depuis plus de vingt-cinq ans. Mon responsable m'a donné cette tâche en rapport avec ma carrière. Un mot aussi qui m'a marqué est celui de Monsieur le directeur général (Noureddine Bougandoura). Celui-ci disait: «L'artiste com-
prend l'artiste.» Donc mon rôle c'est de faire fonctionner les studios de l'Onci, au Village des artistes de Zéralda ainsi que le Zénith de Constantine et à Oran.

Comment le groupe D'zair s'est-il acclimaté avec la pandémie, sachant qu'un album était en préparation l'année dernière croit-on?
Depuis le Covid, le groupe D'zair a commencé à réaliser sa propre vidéoclip (Hichem Daou à la réalisation). Sachant que l'album est fini depuis plus de deux ans et que ce n'est pas intéressant de le faire sortir en CD, c'est-à-dire en version classique, nous étions donc obligés de passer par des plateformes numérique (YouTube, Deezer, Spotify....). On a réalisé trois clips issus de l'album qui sont déjà sur des espaces numériques et on prépare une nouvelle vidéoclip d'un autre single, toujours issu du même album (NTI). Depuis la pandémie, le groupe est passé aussi à la formation des jeunes musiciens (je dis musiciens) à travers quelques rencontres virtuelles et de temps en temps réelles. Un projet en cours et qui tient au coeur du groupe D'zair, est la réalisation d'un album dédié à la musique fusion traditionnelle avec des artistes du Sud algérien.

Quel regard porte Hakim, aujourd'hui, sur la scène musicale actuelle et sur toute cette période délétère?
Je pense que depuis la pandémie, pas mal de choses négatives ont entaché le monde artistique telle la perte de plusieurs artistes et le manque de spectacle vivant, mais ça nous a apporté autre chose...un autre truc qui est aussi positif. Cela reste mon point de vue, car j'aime changer le négatif en positif.
Depuis la pandémie j'ai eu le temps d'écrire des chansons, de me rapprocher de mes enfants et de leurs apprendre le peu de savoir que nous avons appris...J'ai eu le plaisir de collaborer musicalement avec plusieurs artistes virtuellement afin de remplir le vide tout en contribuant à enlever le stress chez pas mal de gens pendant le confinement. Je pense que le fait de donner de la joie et de l'espoir à quelqu'un, grâce à la musique, même virtuellement, c'est mon meilleur contrat artistique humain que j'ai fait depuis ma longue carrière et je parle en mon nom et au nom de tout le groupe D'zair.

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