{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

«Avoir un ami puissant» de Fatma Oussedik

Enquête sur les familles urbaines

Une autre nouveauté des Éditions Koukou que dirige le célèbre journaliste Arezki Ait-Larbi, et qui ne passera sans doute pas inaperçue, tout comme d'ailleurs, la majorité des livres qui est éditée par cette maison d'édition dont le siège se trouve à Alger.

Il s'agit du livre intitulé «Avoir un ami puissant» de la sociologue et écrivaine Fatma Oussedik. L'ouvrage fraîchement sorti dans les librairies algériennes est une enquête sur les familles urbaines de trois grandes villes du pays. Il s'agit de la capitale Alger, Oran et Annaba. L'auteure rappelle que les familles algériennes ont connu des mutations rapides et profondes, qui ont transformé la société. «Afin de maintenir un statu quo, la réponse apportée à chaque crise a été fondée sur un césarisme», souligne Fatma Oussedik.

Fondements des liens familiaux
Cette dernière précise que dès l'indépendance du pays en 1962, l'État algérien postcolonial a inscrit son action dans une logique empruntant à la fois au jacobinisme et au bonapartisme, de l'État français, et à son organisation centralisatrice autour de la figure du raïs, sur laquelle s'est construit le nationalisme arabe: il s'est, alors interdit d'entendre les réalités diverses et complexes des familles algériennes. Et C'est de cette culture qu'est né un pouvoir qui s'épuise, ajoute la sociologue.
Dans son ouvrage, Fatma Oussedik soutient que le mouvement social est comme une spirale qui se régénère, face à un pouvoir immobile dans ses réponses. «Se voyant en péril, cet État fait l'économie d'une réflexion qui prendrait en compte les caractéristiques sociales, économiques et politiques d'une Algérie qui se relevait d'une douloureuse expérience coloniale, mais qui n'en possédait pas moins une histoire, marquée par une idéologie de la libération», analyse encore Fatma Oussedik qui s'interroge, dans ce livre, sur les fondements des liens familiaux à partir de la question:
«comment, et avec quoi, fait-on famille en Algérie?».

Une brillante sociologue algérienne
Associant la recherche de traces à partir de documents, à des entretiens approfondis de terrain, elle tente de répondre à cette interrogation à partir de l'analyse de trajectoires familiales dans trois villes d'Algérie: Alger, Oran, Annaba. Ces entretiens ont aussi montré les points d'appui dont des familles ont pu, ou peuvent encore, bénéficier, dont un ami puissant, indique-t-on.
«Le récit de Fatma Oussedik se fait l'écho des ruptures, des blessures que les familles
algériennes ont dû affronter au long de leur histoire en se donnant comme objectif ultime de Il y a lieu de rappeler que Fatma Oussedik est l'une des plus brillantes sociologues algériennes. Elle est la fille du célèbre écrivain féru d'histoire Tahar Oussedik, auteur des livres sur Ahmed Oumerri, Fadhma Nsoumer, Boubeghla, etc. Elle est née à Alger le 7 avril 1949. Après des études de sociologie à l'université d'Alger, elle a obtenu son doctorat, en 1996, à l'université catholique de Louvain en Belgique. Enseignante et chercheuse, ses nombreux travaux, ouvrages et articles, ont été publiés dans plusieurs langues. Professeure en sociologie, elle a été invitée dans de nombreuses universités à l'étranger. Elle est, par ailleurs, membre de plusieurs conseils scientifiques en Algérie et à l'étranger. Parmi ses livres et études, on peut citer: «Le féminisme algérien au péril d'un contexte postcolonial», «Philosophie, Islam et sociétés musulmanes», «Raconte-moi ta ville», «L'enseignement au Maghreb et la demande d'égalité des chances», «Savoir et raison dans l'Occident musulman», «Lutte des femmes en Algérie autour du code de la famille», «Masculin et féminin, les Algériens et le mouvement des femmes», «Algérie-France, le politique ensauvagé (avec le célèbre historien Benjamin Stora). 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours