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Hakim Rezaoui à la résidence «Jiser» en Espagne

L’art de faire de la poésie en images

Un choix judicieux pour ce photographe, titulaire d’un master en marketing international de l’université de Lille et dont le travail artistique se veut unique en son genre…

La résidence «Jiser», qui veut dire littéralement «pont» en arabe, entame, aujourd'hui, la fin de sa troisième étape en Espagne avec comme artistes cette fois la Tunisienne Amira Lamti, l'Algérien Hakim Rezaoui et l'Espagnol Javier Arango Garfias «jHammza».
Rappelons que Jiser est une association sans but lucratif basée à Barcelone, dont l'objectif est de promouvoir la création artistique et l'utilisation de l'art comme outil de transformation sociale dans l'espace méditerranéen, à travers la réalisation d'activités en commun qui favorisent l'échange et le rapprochement entre les différentes réalités artistiques et culturelles de la région.
Du marketing à la photo
Ses objectifs, peut -on lire sur le site de l'association, consistent à générer des projets de création artistique à travers des espaces de réflexion conjoints entre les différents acteurs culturels et sociaux pour favoriser le dialogue interculturel au niveau local, mais aussi à développer des initiatives qui stimulent et appuient la conception, la production, la visibilité et la diffusion des artistes et de leurs oeuvres dans la région. Jiser est composé de Xavier de Luca, qui est membre fondateur et coordinateur général à Barcelone, de Mohamed Ben Soltane membre fondateur également et coordinateur général en Tunisie et enfin Paula Durán membre fondatrice et coordinatrice de recherche. La résidence se déroule en général en trois étapes: d'abord en Tunisie, en Algérie puis en Espagne. Ainsi, après son passage par Sousse (Tunisie) et Alger, Jiser clôt ainsi sa troisième étape des Résidences Jiser 2022/2023. Pendant deux mois, (01.01.23 - 28.02.23, Ndlr) ces artistes ont vécu ensemble au «Hangar», un lieu artistique, dans le but de développer leurs recherches et leurs créations, dans un environnement de travail commun et d'échange, dans lequel ils étaient accompagnés par le commissaire de cette édition, le photographe algérien Houari Bouchenak, et la collaboration à Barcelone de Xavier de Luca.
Juste avant, soit du 19/10/2022 au 10/02/2023, Jiser a vu la restitution d'une exposition baptisée «Barzakh Entre mondes», à laquelle ont pris part huit artistes dont deux Algériens, Sonia Merabet et Hakim Rezaoui avec deux commissaires d'expo qui sont Xavier de Luca et Houari Bouchenak.
La proposition a rassemblé également le travail de cinq collectifs et associations indépendants opérant actuellement au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Espagne.
On citera côté algériens, le Collectif220, et la galerie rhizome. Un choix judicieux que celui porté, notamment sur le travail de la photographe Sonia Merabet dont la lumière est un élément central dans la conception de ses photos.Pour sa part, Hakim Rezaoui se distingue souvent par des oeuvres photographiques à l'aura mystique. Ses photos exhalent un sentiment de mélancolie et de spiritualité entre effacement, silence, transparence et nature morte... Titulaire d'un master en marketing international de l'université de Lille /Esaa, Hakim Rezaoui est un photographe algérien qui est né et qui vit à Alger. Il utilise le champ poétique comme le centre de sa création, autour duquel gravite une introspection continue, des doutes et une ambiguïté qui s'exprime par des flous, des espaces flottants, dérangeants et qui mettent en exergue les différentes connexions.
Empreintes évanescentes
«Les photos de Hakim Rezaoui sonnent comme un chant d'automne. Elles ressemblent à un jour de novembre quand tout fuit, tout disparaît, quand la brume noie les routes, les plages et il ne reste qu'une traînée de lumière, une houle blanche, une rue égarée, une silhouette au lointain.
L'artiste algérien photographie en noir et blanc, la nature, la ville, les corps, son corps, comme un songe, comme des empreintes évanescentes, comme une absence au monde, comme un temps utopique. Une quête du monde et de soi puisée dans l'obscurité et la lumière, les lignes de fuite, le flou de la perspective, l'effacement des figures, la fragmentation des formes solides, la mise en abîme des composants de l'image.
Le champ photographié est un lieu irrésolu, mis à mal, désaffecté. Un champ détruit.»
Écrit Hejer Charf dans
«Photographier la part manquante» in Le Cahier Sauvage 01, Montréal/Alger 2017. L'artiste Hakim Rezaoui compte à son actif plusieurs expositions.
On citera au Centre culturel d'Alger «Istikhb'art» (exposition collective) en février 2014, aux Ateliers Sauvages Concepteur, dans le cadre de l'expo
«L'Effacement», avec comme commissaire, Wassyla Tamzali, en février 2017, à l'exposition
«Dawawing, Beirut, Algerian contomporary Art» en mai 2017, au Mama en 2017 dans le cadre de l'expo «Iqbal/Arrivées» avec comme commissair,e Bruno Boudjelal, à la Cité Internationale des Arts (Paris), en 2017 dans le cadre de l'expo «Iqbal/Arrivées» avec comme commissaire à nouveau Bruno Boudjelal, à la Friche la Belle (de Mai 24-11/19-02-2017-2018), toujours dans le cadre de la même expo et enfin à Beirut Art Fair, du 23-09/27-09-2017, avec Les Ateliers sauvages. Il n'est pas à sa première participation dans une résidence artistique puisqu'il a pris part en Janvier 2018 à une résidence aux Ateliers sauvages, suivra à l'atelier de résinotype (altotype) avec Alfons ALT, Friche La Belle de Mai, en novembre 2017. Il est bon à souligner que la couverture du livre «L'effacement», de Samir Toumi (ÉEditionsBarzakh. Alger, 2016) est signée Hakim Rezaoui. Un artiste atypique dont le travail se veut unique en son genre et se distingue des autres photographes de «rue». Un artiste algérien qui mérite d'être un peu plus connu et reconnu par le public.

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