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Yvan Telelbom

L’autre poète d’Azeffoun

Yvan Tetelbom est un poète qui s’est beaucoup fait connaître chez nous lorsqu’il organisait le festival annuel des arts et de la poésie d’Azeffoun il y a quelques années.

Cet évènement était, à chacune de ses nouvelles éditions, une grande réussite et permettait à toute la région d'être le berceau de la culture pendant la durée dudit festival. Malheureusement, ce dernier n'a pas pu durer longtemps pour une multitude de raisons. Mais l'attachement de Yvan Tetelbom demeure total à la région d'Azeffoun dans la wilaya de Tizi Ouzou. Et pour cause, Azeffoun est la localité où il a vécu son enfance.
Une enfance sur laquelle il revient longuement et non sans nostalgie, dans son nouveau livre qui vient d'être publié en France.
Fibre sensible
L'ouvrage porte le titre: «Le prédateur». Et l'auteur a choisi de le classer dans le genre
«témoignage». Dans ce nouvel ouvrage, l'auteur raconte «son errance dans un monde trop violent, mais aussi sa reconstruction rendue possible grâce à la poésie.» Il s'agit de tranches de vie d'un enfant insouciant, émerveillé par la vie, qui est soudain figé dans son élan par la destruction de son innocence, dont la déflagration le projette dans un monde trop dur pour lui.
«Un chemin d'errance et de solitude au cours duquel il est confronté à la violence de la guerre d'Algérie, à la douleur de l'exil, à la brutalité de l'antisémitisme, au piège de l'illusion, à l'âpreté du monde politique et carcéral, à la mort, au sexe, à l'amour, à la culpabilité.
Un chemin de croix éclairé par une passion qui le métamorphose: la poésie», est-il précisé. Ce sont d'ailleurs, toutes ces souffrances qui font naître en Yvan cette fibre sensible qui a fait de lui le poète qu'il a toujours été. Et cette poésie lui permit de survivre et de devenir vivant. Ce livre permettra donc au lecteur de partager le vécu original, mais parsemé de difficultés et de déchirements de Yvan Tetelbom. Ce dernier partage avec son lecteur comment, par l'écriture poétique, il est arrivé à exiger la vérité et à briser la voix du silence. Dans ce livre, Yvan Telelbom revendique son appartenance à son village, Azeffoun, à l'Algérie et à la Kabylie. Il clame haut et fort: «Je suis kabyle et fier de l'être». Il y écrit: «Mon village, c'est mon pays. C'est mon enfance. C'est mon langage. C'est mon identité. C'est mon ancrage. C'est mon histoire personnelle. Je suis kabyle et fier de l'être. Mon enfance est constituée de ce sable cristallin, brûlé par le soleil, dont les grains soulevés par le sirocco, s'échappent vers le ciel en nuées naturellement chorégraphiées.»
Souvenirs d'enfance
Les souvenirs d'enfance de Yvan Tetelbom y sont narrés comme s'ils dataient d'hier: son enfance à Azeffoun, ce sont ces heures folles à courir avec Arezki sur la plage des Caroubiers, états hérétiques de liberté «à faire l'enfant-oiseau» sur les toits des maisons recouvertes de tuiles en terre cuite, au risque de poser malencontreusement un pied sur l'une d'entre elles plus branlante que les autres.
«Mon enfance, écrit Yvan Tetelbom, ce sont ces moments d'extase à me rassasier de pain bourré de mie imbibée d'huile d'olive, à me délecter de corail d'oursins saupoudrés de beurre, de citron, à m'empiffrer de sardines argentées, à me régaler de zlabias, de makroud pataugeant dans leur miel, à m'enivrer de halwa en pâte de sésame. Mon enfance, ce sont des «furiosités» à dévaler en patin à roulettes, à la vitesse d'un champion, la rue principale en forte inclinaison, au risque de ne pouvoir stopper mon élan».
L'auteur raconte, ici, l'accident qui lui est arrivé le jour où il tape frontalement dans un muret et se retrouve, groggy, la tête en sang, avec probablement un traumatisme crânien. Yvan Tetelbom a depuis toujours rêvé de poésie, et il a réussi à concrétiser ce dernier. C'est en Kabylie que Yvan Tetelbom naquit. Son activité principale est la poésie. Et, ses poèmes, il les interprète sur scène dans plusieurs pays.
Blessures et succès
Yvan Tetelbom est en outre spécialiste en poétique du langage, il intervient régulièrement dans des écoles et les universités, mais aussi dans des lieux de souffrance tels que les prisons, les hôpitaux psychiatriques, les centres d'accueil et au coeur des cités dites «sensibles».
«Le prédateur» est son premier récit. Ce livre est né de ses blessures et de ses succès,
«comme un témoignage dédié à toute l'Humanité».

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