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La ministre de la Culture rassure les professionnels du 7eme art

«L’État n’abandonnera pas la production…»

Soraya Mouloudji est sortie, lundi, de sa réserve afin de répondre aux accusations quant à la mort du cinéma en Algérie…

À peine 48h après la diffusion de la lettre envoyée par les acteurs du 7eme art algérien, tous corps confondus (producteurs, réalisateurs et acteurs), à l'adresse du ministère de la Culture et des Arts,que la ministre Soraya Mouloudji s'est empressée de sortir de sa réserve et de rassurer ces derniers lors d'une rencontre consultative, qui s'est tenue, faut-il croire, dans l'urgence, lundi, dans ses locaux.
En effet, dans un communiqué visible sur la page du ministère de la Culture il est stipulé que «dans le cadre de l'élaboration d'une nouvelle stratégie de relance du secteur cinématographique en Algérie, la ministre de la Culture et des Arts, Dr. Soraya Mouloudji, a tenu une rencontre avec des acteurs du domaine cinématographique en Algérie, ainsi que des représentants de l'administration centrale du ministère de la Culture et des Arts et autres institutions sous tutelle afin de trouver les voies d'une concertation et d'une coordination efficaces pour soutenir le secteur cinématographique.». Et de préciser:
«Cette session abordera de nombreuses questions liées au septième art et à l'industrie cinématographique en Algérie.»
Le communique indique que Mme. Mouloudji «a souligné l'importance d'impliquer des experts, des spécialistes et des militants de terrain, pour unifier les visions avant de mettre en oeuvre le nouveau plan». Aussi, elle a tenu à rassurer les acteurs du 7eme art en indiquant que «l'État algérien n'abandonnera pas le soutien à la production cinématographique car c'est l'un des principaux maillons pour l'avancement de l'industrie cinématographique nationale auquel le Plan d'action du gouvernement a accordé l'importance qu'il mérite».
Des mesures bientôt mises en place
Lors de cette rencontre, elle fera remarquer que le fonds du Fdatic sera remplacé et reviendra sous d'autres formes. Ces mesures seront approuvées dans les prochaines semaines.
L'octroi de subventions sera initié dans un premier temps pour les projets cinématographiques précédemment acceptés, à condition qu'à un stade ultérieur de nouveaux projets soient étudiés, et un programme de soutien à la production cinématographique sera élaboré qui sera proposé pour approbation avec les intérêts du ministère.
La ministre a également donné un ensemble d'instructions dont les plus importantes sont: «Préparer une étude technique pour la mise en place d'un centre national des archives cinématographiques chargé d'archiver les films algériens, mettte l'accent sur leur numérisation, et d'ouvrir la voie aux particuliers pour exploiter les salles de cinéma selon un cahier des charges précis, initier le lancement d'une plateforme digitale ayant pour objectif l'acquisition à distance de billets, renforcer les accords de coopération et d'échange entre les institutions cinématographiques et leurs homologues des pays connaissant bien ce domaine dans le but d'échanger des expériences et des expertises, et enfin la possibilité d'une coproduction, et la récupération définitive des copies de films restaurés et numérisés, qui se trouvent dans des laboratoires à l'étranger.
L'impératif d'impliquer les experts
Elle exigera,, par ailleurs, la nécessité d'un travail participatif pour surmonter les obstacles réglementaires et juridiques pour les exploitants de salles etc. Cette rencontre consultative qui vient après que les acteurs du 7eme art algérien aient sonné «leur cri d'alarme» est-elle la réponse de la ministre de la Culture à leurs inquiétudes et préoccupations? Sans doute que oui... Ne s'arrêtant pas là, la ministre de la Culture et des Arts, Dr. Soraya Mouloudji, s'est dirigée ensuite du côté de Salembier pour assister au tournage du long métrage «196 mètres» du réalisateur algérien Chakib Taleb Bendiab, un film dramatique du type enquête policière. Ce long métrage, financé par le ministère de la Culture et des Arts, met en vedette plusieurs personnalités algériennes de premier plan, dont Nabil Asli, Hichem Mesbah, Meryem Medjkane, Ali Namous et Souad Sobki.
Visite de la cité du cinéma
Profitant de la présence de la presse, la ministre de la Culture a tenté de nouveau de faire taire les spéculations quant à la mort du cinéma algérien, et ce, après la suppression du seul fonds d'aide public, à savoir le Fdatic. Pour ce faire, elle affirmera que le ministère de la Culture travaille en étroite collaboration avec le ministère des Finances afin d'établir «de meilleures stratégies» pour défendre les intérêts des uns et des autres dans le sens de la production et le développement du 7eme art en Algérie...
Au cours de la journée, la ministre de la Culture est allée aussi signer un protocole d'accord et de coopération dans le domaine de la cinématographie et des médias au siège du Centre national de développement du cinéma, où elle a visité diverses installations et équipements techniques de production, notamment des studios et laboratoires de photographie et de numérisation, des outils de conservation et de stockage contenus dans le centre...Elle fera également une visite d'inspection des fameux plateaux de tournage, «projet de la cité du cinéma» à Aïn Allah, qui relève de la tutelle du Centre national de l'industrie cinématographique.Juste avant, la ministre s’était rendue au siège du CADC, où elle a visité les décors du feuilleton Achour El Achir. Elle était accompagnée dans cette tâche par le réalisateur Djaâfar Gacem.
La cité du cinéma a été, en effet, créée par le décret présidentiel n° 21-412 du 24 octobre 2021, qui s'est vu confier la réalisation d'un film. Il s'agira d'une ville de production, qui servira ainsi à fournir les décors de tournage pour les travaux cinématographiques et télévisuels. Toutes ces sorties médiatiques pour une seule journée, qui viennent couper l'herbe sous le pied des cinéastes après leur lettre adressée au ministère de la Culture, était-ce du pipo, de la poudre aux yeux ou au contraire, une réponse favorable qui pourra se solder surtout par des actes effectifs quant à un avenir prospère et surtout épanoui du cinéma algérien? Car, l'on se souvient que de nombreuses lettres de doléances ont été envoyées à diverses reprises aux anciens ministres de la Culture, sans avoir trouvé de réponses...wait and see donc!

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