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74e Festival de Cannes

L’été des (belles) retrouvailles

L’on relèvera le peu de présence anglo-saxonne qui mise de plus en plus sur les festivals proches de la saison des Oscars, comme Venise et Toronto.

Lors de la traditionnelle conférence de presse qui, généralement, devance de quelques semaines l'événement cinématographique mondial le plus attendu de l'année (6-17 juillet), celui qui, depuis 74 années avait jeté son dévolu sur la ville de Cannes, il y avait immanquablement chaque année cet air de «déjà-vu» qui, pourtant, n'était pas tout à fait dans l'esprit des happy few (jauge limitée oblige) présents jeudi dernier au raout écrit à quatre mains par Thierry Frémaux, le directeur artistique et Pierre Lescure le président de la manifestation cannoise.
Mais ce sentiment d'étrangeté, dû essentiellement à la non-tenue, l'an passé du festival, aura tôt fait de s'estomper devant cette corne d'abondance déversée, sans compter presque, par Frémaux.
Pour la Compétition on ne lésinera pas sur la vaisselle des grands jours pour faire honneur aux 24 films en lice pour la Palme d'or. À tout seigneur, tout honneur, d'abord les «déjà palmés», au nombre de trois: Nanni Moretti (Palme d'or en 2001, Prix de la mise en scène 1994), Jacques Audiard (Palme d'or en 2015, Grand Prix en 2009 et Prix du scénario en 1996) et enfin Apichatpong Weerasethakul (Palme d'or en 2010).
Parmi les «Petits Poucets» aux «bottes des sept lieux» cependant, huit au total, Nabil Ayouch, Ildiko Enyedi, Nadav Lapid, Sean Baker Joachim Lafosse, Mia Hansen-Løve et Julia Ducournau et Juho Kuosmanen.
Plus treize autres habitués de la montée des marches: Leos Carax (en ouverture du festival). Asghar Farhadi (Prix du scénario en 2016), Mahamat Saleh Haroun (Prix du jury en 2010), Bruno Dumont (Grand Prix en 1999 et 2006), François Ozon, Catherine Corsini, Paul Verhoeven, Sean Penn, Wes Anderson, Kirill Serebrennikov, Joachim Trier (Ryusuke Hamaguchi, Justin Kurzel.
Reste que parmi les absents au radar, nombre d'entre eux sont américains, tels Joël Coen («Macbeth») Paul Thomas Anderson («Soggy Bottoms»).
D'une manière générale l'on relèvera le peu de présence anglo-saxonne qui mise de plus en plus sur les festivals proches de la saison des Oscars, comme Venise, Toronto, en sus de l'inconnue que la pandémie aura imposé cette année et qui est censée annuler, pour le moment, toutes les garanties d'un come back sans quarantaine aux Américains de retour de la Croisette.
Tout le monde semble donc attendre la visite de Jo Biden en Europe, sous huitaine afin de savoir si la réciprocité sera obtenue en matière de circulation des personnes munies d'un pass sanitaire entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde.
Enfin et pour ce qui est des inévitables blockbusters, Thierry Frémaux, sans toutefois lever le mystère sur celui qui sera projeté au Cinéma de la plage, et pour stopper net les spéculations en cours dira que «ce ne sera ni le nouveau James Bond, ni Dune de Denis Villeneuve, ni le West Side Story de Steven Spielberg».
Concernant «Un Certain Regard», la direction du festival fera part de son désir de revenir à la raison d'être originelle de cette session celui de révélateur de talents et non plus «l'antichambre de la Compétition». Et c'est là que l'on retrouvera, avec plaisir, celle qui fut la muse de Abdel Kechiche, la Française (de père tunisien et de mère algérienne) Hafsia Herzi, qui viendra à Cannes avec son second film «Bonne mère», un puissant sur la pauvreté en France, à Marseille plus exactement. Auquel s'ajouteront 18 longs métrages (dont six premiers films) Nouveauté post-pandémie «Cannes Première» qui accueillera des réalisateurs plus que confirmés qui présenteront leur film hors compétition, huit au total: Andrea Arnold, Arnaud Desplechin Mathieu Amalric Kórnel Mundruczo Hong Sang-soo entre autres...
Quant au Brésilo-Algérien Karim Aïnouz, révélé à Cannes justement il y a deux décennies avec «Madame Sata» il reviendra sur la Croisette avec un film documentaire autobiographique «Le marin des montagnes».

Compétition (24 films)
Annette de Leos Carax - Film d'ouverture
Benedetta de Paul Verhoeven
Bergman Island de Mia Hansen-Løve
France de Bruno Dumont
Haut et fort de Nabil Ayouch
Tout s'est bien passé de François Ozon
Les Intranquilles de Joachim Lafosse
The French Dispatch de Wes Anderson
Tre Piani de Nanni Moretti
Les Olympiades, Paris 13e de Jacques Audiard
Lingui de Mahamat Saleh-Haroun
Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier
Flag Day de Sean Penn
Un héros de Asghar Farhadi
Memoria d'Apichatpong Weerasethakul
La Fièvre de Petrov de Kirill Serebrennikov
Titane de Julia Ducournau
Red Rocket de Sean Baker
La Fracture de Catherine Corsini
Le Genou d'Ahed de Nadav Lapid
Nitram de Justin Kurzel
Compartiment NO.6 de Juho Kuosmanen
Drive My Car de Ryusuke Hamaguchi
L'Histoire de ma femme de Ildikó Enyedi

Un Certain Regard (18 films)
Bonne Mère d'Hafsia Herzi
Un monde de Laura Wandel
Moneyboys de Yilin Chen Bo
The Innocents d'Eskil Vogt
La Civil de Teodora Ana Mihal
Women Do Cry de Mina Mileva et Vesela Kazakova
Great Freedom de Sebastian Meise
After Yang de Kogonaga
Commitment Hasan de Hasan Semih Kaplanoglu
Noche de fuego Tatiana Huezo
Lamb de Vladimar Johansson (The Jokers)
Delo d'Alexeï Guerman Jr.
Blue Bayou de Justin Chon
Freda de Gessica Généus
Et il y eu un matin de Eran Kolirin
Unclenching The Fists de Kira Kovalenko
Rehana Maryam Noor de Abdullah Mohammad Saad
Gaey Wa'r de Jiazuo Na

Hors compétition
De son vivant d'Emmanuelle Bercot
Emergency Declaration de Jae-Rim Han
The Velvet Underground de Todd Haynes
Stillwater de Tom McCarthy
Aline de Valérie Lemercier
Bac Nord de Cédric Jimenez

Séances spéciales
Cahiers noirs de Shlomi Elkabetz
Le marin des montagnes de Karim Aïnouz
JFK revisited: Throught the Looking Glass d'Oliver Stone
Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg
Baby Yar. Context de Sergei Loznitsa
H6 de Yé Yé The Year of The Everlasting Storm de Jafar Panahi, Anthony Chen, Malik Vitthal, Laura Poitras, Dominga Sotomayor, David Lowery et Apichatpong Weerasethakul

Séance de minuit
Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse (The Jokers)

Cannes Premières
Evoltiuon de Kornél Mundruczo
Tromperie d'Arnaud Desplechin (Le Pacte, 22 septembre)
Cow d'Andrea Arnold
Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit (UGC, 1er septembre)
Mothering Sunday d'Eva Husson
Serre-moi fort de Mathieu Amalric (Gaumont)
In Front of Your Face de Hong Sang-soo
Val de Ting Poo et Leo Scott

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