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Un concert en hommage à la regrettée Zoulikha

L'icône de la chanson chaouie

L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) a organisé, vendredi soir à l'opéra d'Alger Boualem Bessaïh, un concert en hommage à la regrettée Zoulikha, icône de la chanson chaouie et bédouine authentique. Ont assisté à cette soirée, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebigua, le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil ainsi que des membres du corps diplomatique.
Cette soirée a été marquée par des reprises du répertoire de Zoulikha, connue pour sa célèbre chanson «Sob rachrach» et autres chansons chaouies encore gravées dans les mémoires, en reconnaissance de sa contribution à la préservation du patrimoine de la chanson algérienne authentique. Accompagnés du chef d'orchestre Kamel Maâti, une pléiade d'artistes, dont Nadia Guerfi, Bariza, Radia Manal, Donia El Djazaïria et Dalila Amel, se sont succédé sur la scène pour interpréter les plus belles chansons de Zoulikha, à l'instar de «Rim El Achoua», «Yali Thabouna», «Essayad» et «Ya Aïni Nouhi». Dans son allocution, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a déclaré que Zoulikha a «dûment représenté le patrimoine algérien authentique et ancestral, en interprétant merveilleusement bien les chansons chaouie et bédouine et en s'inspirant de Aïssa Djermouni et Hadda Beggar, côtoyant des noms illustres de la chanson algérienne, à l'instar de Khelifi Ahmed, Noura, Seloua ou encore Deriassa».
«Zoulikha, un visage angélique à la voix de rêve, s'est érigée au rang d'icône dès son tendre âge, présentant plus d'une centaine de chansons et de nombreux albums qui resteront gravés à jamais dans les mémoires», a-t-elle dit. «Rendre hommage à nos artistes et aux personnalités culturelles est un devoir envers eux mais aussi envers notre mémoire culturelle», a estimé la ministre.
Cette soirée riche en émotions pour le public nostalgique venu nombreux pour apprécier les célèbres chansons de Zoulikha, dont son succès «Sob rachrach», excellemment interprétée en groupe par les artistes.
Un film documentaire retraçant la vie et le parcours artistique de la défunte Zoulikha, la fleur de Khenchela, a été projeté à l'occasion, outre un témoignage du poète Cheikh Amar Bouaziz sur ses souvenirs de la défunte qu'il a connue en 1976 dans l'émission Alhane wa Chabab, au cours de laquelle elle a fait montre d'une puissance vocale et d'une haute maîtrise technique, et dans lequel le poète évoque les principales étapes ayant marqué la carrière artistique de Zoulikha.
Née le 6 décembre 1956 dans la wilaya de Khenchela, Zoulikha de son vrai nom Hassina Laouadj, a commencé à chanter jeune, dès l'âge de 10 ans dans sa ville natale, en interprétant avec sa voix puissante des chansons des chantres du patrimoine musical chaoui et bédouin, à l'instar de Beggar Hadda, Aïssa Djarmouni et Ali Khencheli. En 1968, elle enregistre son premier album incluant les titres «Esbitar el-aâli» et «Ma tabkich ya Salima» dans le style «ay ay». En 1976, elle décide de se rendre à Alger pour participer à l'émission Alhane wa chabab, où elle s'est faite remarquer en interprétant sa célèbre chanson «sob rachrach», un succès qui lui ouvrira grand les portes du monde de la célébrité.
En parallèle à sa carrière de chanteuse, Zoulikha s'essaye, en 1972, au cinéma, en jouant dans le long métrage «Skhab» du réalisateur Mohamed Hazourli, puis dans «Zitounat Boulhilat», où elle partage la vedette avec le talentueux Azeddine Medjoubi, un film réalisé en 1977 par Nadhir Mohamed Azizi.
Le 15 novembre 1993, Zoulikha décède des suites d'une longue maladie, laissant un héritage musical riche de plus de 120 chansons de différents styles de la chanson algérienne authentique.

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