Qui suis-je de Samir Mokhtari
La Maison de la culture de Bouira honore le 7e art
Le message est clair et répond à l'attente de tous les jeunes qui se croient perdus, mais qui ne le sont jamais, au fond.
Le 7ème est-il en train de devenir tout l’art, engloutissant tous les autres arts à la manière d’une étoile géante qui attire à elle toutes les autres étoiles pour former un trou noir ? Sauf que cette étoile brille comme une supernova.
Quittons ce lexique propre à la géophysique et retombons sur Terre. Et, puis, posons le problème clairement. En dehors du cinéma existe-t-il d’autres arts ? Certainement, même si les autres arts brillent de façon beaucoup moins intense et qu’ils peuvent tous se retrouver en lui : poésie, théâtre, sculpture, peinture, littérature…Ce n’est pas anodin qu’un grand écrivain comme Steinbeck croyait en 1956 que le cinéma allait tuer le roman…Ce sentiment n’a fait que croitre depuis, avec les nouvelles technologies.
À Bouira, longtemps tenu pour le maillon faible de la culture, le cinéma est entrain d’occuper une place proportionnelle à celle qu’il occupe à l’échelle nationale. Dans le long métrage (avec Mohamed Rahel) ou le court métrage (avec Samir Mokhtari, figure émergeante), le 7ème art prend son envol.
Hier matin à la Maison de la culture, dans le cadre des activités du club de cinéma, on se préparait à la projection du court métrage Qui suis-je ? du scénariste et réalisateur Samir Mokhtari. Celle-ci aura lieu le
19 de ce mois, en début d’après- midi, à la salle de conférence. Selon Samir Mokhtar qui en a écrit le scénario, il s’agit d’un psychodrame, le héros s’interrogeant sans fin sur son moi et son avenir qui lui parait incertain. Ce court métrage de 6 mn et 23 secondes, pose en fait le problème existentiel de tous les jeunes qui ont perdu tout repère, perdant du coup toute confiance en eux-mêmes et dans les autres. Mais est-on vraiment seul dans la vie ? Mille chemins s’offrent à celui qui sait poser les bonnes questions et attendre les bonnes réponses.
Le message est clair et répond à l’attente de tous les jeunes qui se croient perdus, mais qui ne le sont jamais, au fond. Question de savoir vivre.
Ce produit cinématographique aux belles images, tirées des paysages pittoresques de Adjiba où le film a été tourné, a été primé tant de fois dans des festivals.
Au festival d’Annaba auquel, en 2022, participaient plusieurs pays, et où 88 films étaient en compétition, il s’est adjugé la troisième place du court métrage.
En 2024, au festival Femito, en Égypte, il s’est contenté de la participation.
La même année, à Aïn Temouchent, il arrachait le prix Syphax de la meilleure photographie.
Il a également participé, en 2024, au festival Souida, en Syrie, puis à Tissemsilt et Bouira Tourné en 2021 à Adjiba, grâce au réalisateur Samir Mokhtari, au metteur sen scène Hamza Moussouni et au caméraman Youba Bouras,Qui suis-jje ?tombait en plein Covid-19. « J’ai choisi cette période pour travailler avec les autres artistes afin de les sortir de ce climat oppressant où ils vivaient et d’aider matériellement ceux qui étaient dans le besoin » nous confiait Samir Mokhtari avec lequel nous avons eu un autre entretien. Car ce jeune, dont la vocation est d’être un réalisateur, avec trois autres courts métrages réalisés en 217 et salués par le prix du Jury à Bouira, est également passionné de théâtre où il s’est illustré avec plusieurs pièces, scène et cinéma allanen ensemble dans la conception de ce jeune artiste.
Nous en parlerons prochainement plus longuement.