Stand Sedia
La terre et le sang, enfin, en tamazight
Une table ronde se tiendra demain 13 novembre pour présenter cette traduction.
Il y a un peu plus d'une dizaine d'années, le livre d'expression amazighe était presque invisible au Salon international du livre d'Alger. Aujourd'hui, ils sont des dizaines de stands à proposer une variété riche de livres d'expression amazighe. . Au Sila, le stand du HCA représente en quelque sorte une vitrine du livre amazigh/Le visiteur s'y rend systématiquement quand il est à la recherche de livres écrits en langue amazighe. Mais il y existe d'autres stands où le visiteur peut avoir l'embarras du choix concernant les livres écrits dans la même langue. C'est le cas des éditions El Amel, Imtitad, Enag, Anep, Casbah, Les rives, Sedia, etc. D'ailleurs, le stand de la maison d'édition Sedia signe une grande nouveauté à l'occasion du Sila 2024. Il s'agit de la traduction du célèbre et grand roman de Mouloud Feraoun intitulé La terre et le sang.
L'ouvrage a été traduit par l'écrivain et traducteur Rabah Boucheneb. D'ailleurs, une table ronde se tiendra demain mercredi 13 novembre pour présenter cette traduction. Cette dernière aura lieu au stand des éditions Sedia à partir de 15 heures. En plus du traducteur Rabah Boucheneb, il y aura l'écrivain et universitaire Hacène Halouane et l'auteur-traducteur Hamid Bilek. Il y a lieu de rappeler qu'il y a une année, la maison d'édition Sedia avait édité à l'occasion du précédent Sila, trois romans de Mohammed Dib qui représentent sa célèbre trilogie algérienne: La grande maison, L'incendie et Le métier à tisser.
L'initiative de cette maison d'édition est très louable car elle a oeuvré à faire traduire des romans algériens, en langue amazighe.
Chose qui aurait pu et dû être faite depuis très longtemps, mais il vaut mieux tard que jamais.
Au stand des éditions Imtidad (A 32), le visiteur a l'embarras du choix en ce qui concerne le livre amazigh. Cette maison d'édition propose, en effet, des dizaines de livres dans la langue chère à Mouloud Mammeri. Dont des romans. Et parmi lesquels, plusieurs ont obtenu le grand Prix Assia Djebar comme Tit d yiled de Mohand Akli Salhi et Nna Ghni de Djamel Laceb.
Dans le même espace, le roman de Zohra Aoudia Tadist yetswanaâlen, celui de Rachida Bensidhoum Tigusa n tissas, celui de Tahar Ould Amar Murdus, celui de Salem Amrane Abbuh y sont disponibles. Il en est de même du roman de Hacène Halouane Adrar a yucen.
Pas loin de cet espace, le stand des éditions El Amel est vraiment achalandé en livres d'expression amazighe. C'est cet éditeur qui a publié le tout premier roman en tamazight à avoir reçu le prix Assia-Djebar. Il s'agit de Tislit n ughanim de Rachid Boukherroub. D wagui i dasirem-iw est le titre du roman de Mustapha Zarouri, paru chez El Amel éditions, et qui a obtenu aussi le prix Assia-Djebar.
Ce stand que dirige Mohand Ameziane Si Youcef, est celui qui propose le plus grand nombre de livres écrits en tamazight: des romans, des récits, des recueils de poésie, du théâtre... Il y en a de tous les genres et en tamazight. Il y a même des livres écrits par des universitaires spécialisés en langue amazighe.
Ce stand propose la traduction des Mille et une nuits en berbère en plus de Nedjma de Kateb Yacine.
L'espace de l'Anep a plusieurs livres écrits en tamazight tout comme celui de l'Enag. L'un des meilleurs romans écrits en langue amazighe, à savoir Tagara N Yugurten de Aomar Oulamara, est disponible au stand de l'Anep à 750 DA. Et au stand de l'Enag, le lecteur peut acheter la traduction de Jours de Kabylie de Mouloud Feraoun réalisée par l'universitaire et écrivain Kamel Bouamara.