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C’est un des rares spécialistes algériens de la musicothérapie

Le Dr Ounnoughene en conférence ce jeudi

Passionné par les effets de la musique sur le cerveau, il a, entre autres,publié un premier livre sur les « Influences de la musique sur le comportement humain », dont la préface est signée par le professeur Alim- Louis Benabid, de l’Académie des Sciences de France.

Le petit théâtre de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a abrité jeudi dernier une conférence qui avait comme thématique «la musicothérapie». Elle est, en fait, en rapport avec le dernier ouvrage du conférencier qui s'intitule: «La musique autrement, de la note à la thérapie». Faut-il rappeler que le docteur Mouloud Ounnoughene est neurochirurgien, musicien, ancien producteur et animateur d'émissions radiophoniques sur les musiques du monde qui a sorti avec son groupe Massin's, un album de fusions musicales intitulé «Azzeta». Passionné par les effets de la musique sur le cerveau, il a, entre autres, publié un premier livre sur les «Influences de la musique sur le comportement humain», dont la préface est signée par le professeur Alim- Louis Benabid, de l'Académie des Sciences de France. La communication qu'il a proposée est intéressante à plus d'un titre; elle a été présentée sous un format captivant argumentant ses faits par des images ou des extraits musicaux illustrant ainsi les indications thérapeutiques des musiques proposées. Durant la première partie, l'auteur a rappelé les précurseurs de la musicothérapie, surfant de la Grèce antique avec Pythagore, Platon et Aristote jusqu'aux savants musulmans du Moyen-Age, le point d'orgue est mis sur Al Farabi. Pour ce dernier, l'art musical stimule et éveille des torrents d'émotion et génère des stimuli dans l'imaginaire. Dans son «Kitab el musiqi elkabir» ou le grand livre de la musique, l'érudit pense qu'une des formes de la musique s'inspire de nos passions, de notre état d'âme...
De même, Ibn Sina a planché sur le thème de la musique dans sa douzième épître de l'ouvrage «Echiffa» où il compare les battements du coeur aux pulsations du rythme. Dans son célébrissime «el qanoun» qui a influencé le monde médiéval occidental, Ibn Sina évoque les sentiments de pureté et d'élévation qu'induit la musique. Durant cette époque, Le précurseur de la musicothérapie est sans conteste, Al Kindi qui a été influencé par Pythagore. Ce grand érudit a su allier la psychologie à l'art, en effet, il fait correspondre à chacune des cordes de son luth, un tempérament... Au cours de sa seconde partie de l'exposé, l'auteur traite le concept de neuroplasticité. Docteur Ounnoughene abonde dans ce sens/: «La musique est douée d'une puissance immanente et présente une compétence cognitive qui mobilise plusieurs régions de notre cerveau. Cet art est susceptible de «remodeler» notre cortex en modifiant ses connexions nerveuses. La musique est un appoint intéressant qui accompagne entre autres, l'orthophoniste dans la rééducation d'un trouble du langage après un AVC. C'est un adjuvant intéressant dans le protocole de soins de l'alzheimérien. Cet art se révèle être également d'une aide appréciable chez l'enfant autiste; Et d'ajouter que d'écouter de la musique ou mieux encore, jouer régulièrement d'un instrument de musique ou pratiquer une activité impliquant le chant est fort intéressante pour notre santé mentale. La conférence a donné lieu à un débat passionnant avec, notamment des témoignages de personnes ayant eu recours à la musique pour des fins thérapeutiques.
Enfin, le conférencier et les présents dans la petite salle ont plaidé pour l'organisation d'un colloque sur l'art- thérapie en partenariat entre docteur Mouloud Ounnoughene et la direction de la culture, drivée par Mme Nabila Gouméziane.

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