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Ahlam Gharbi, directrice de l’IFA, décortique sa programmation

Les huit temps forts dévoilés

De la visibilité et de la cohérence, mais aussi de la flexibilité, tels sont les maîtres- mots de la philosophie de la programmation culturelle pour la saison 2022/2023 au sein de l’Institut français d’Algérie.

Un programme original, riche et varié, tourné, cette année principalement, vers la jeunesse, comme l'aura souligné, mardi dernier lors d'un point de presse Mme Ahlem Gharbi, directrice générale de l'Institut français d'Algérie et conseillère de coopération et d'action culturelle en Algérie. Un point de presse animé, à l'occasion de la rentrée culturelle, où la directrice de l'IFA a déroulé les principaux axes et grandes lignes de ce programme qui va se dérouler tout au long de cette année, sans omettre de dévoiler les «perspectives d'avenir». Mais avant cela, Ahlam Gharb,dont la mission a commencé il y a un an, a tenu à souligner qu'elle a pris du temps, pendant cette période à «connaître les Algériens, la société civile, les journaliste et pris le temps aussi à comprendre le pays, qui est riche et qui a beaucoup de choses à donner et beaucoup de choses à nous apprendre.» et de renchérir: «J'ai pris le temps aussi de comprendre quelles étaient les envies du public algérien sur la programmation culturelle et de nous interroger nous-mêmes, équipe de l'IFA sur ce qui va plaire et ce qui peut plaire à la nouvelle génération qui consomme de la culture et qui vient à l'Institut français d'Algérie. C'est ce qui nous a permis de faire et de vous présenter cette belle programmation culturelle..» Et de préciser: « Outre l'activité culturelle, les cours de français et les examens de langue, il y a lieu de noter que l'Institut français d'Algérie c'est aussi une entreprise de coopération entre l'Algérie et la France et ce, dans plusieurs secteurs dont L'enseignement supérieur, le sport, la recherche, le cinéma, le patrimoine etc. La coopération se fait avec les institutions officielles algériennes, mais aussi avec les acteurs algériens, notamment avec des partenaires culturels privés.
L'IFA, c'est aussi cinq antennes, à Alger, Oran, Constantine, Tlemcen et Annaba. C'est un réseau. On travaille ensemble sur le programme culturel. J'ai une équipe qui travaille chacun dans un domaine précis, et ce, dans les différentes antennes...ceci pour dire que tout le monde travaille sur programmation culturelle, pas seulement moi..»
Renforcer les échanges
Illustrant la philosophie de cette programmation, Ahlam Gharbi en donnera comme exemple la venue récente de la délégation artistique qui est venue accompagner le président français récemment en Algérie, arguant travailler en ce moment avec un certain nombre de ces artistes, «tout en continuant à faire de belles rencontres avec les artistes algériens d'ici qui sont très compétents et très créatifs, en se laissant ainsi de la marge pour présenter de nouvelles choses».
Une programmation qui se veut «cohérente» donc qui sera axée sur huit temps forts, déclinés selon les mois. Ainsi, le mois d'octobre sera consacré aux cultures urbaines, entre danse, musique avec le concert de Koum tara, la venue d'une championne française du cosplay durant le Fibda (elle animera des ateliers de confection de costumes de cosplay, NDLR). Le mois de novembre « numérique» permettra de développer toute une série d'activités entre sports électroniques, des installions immersives, des projections de documentaire etc. Le mois de décembre sera consacré à la langue arabe. Cela coïncidera d'ailleurs, avec la Journée mondiale de la langue arabe. «On veut mettre en avant cette belle langue qu'on adore à l'Institut français d'Algérie. On vous proposera du théâtre autour du poète palestinien Tahar Mohemd Ali, mais aussi un hommage à Mahmoud Darwich. On va continuer les cycles de conférences en langue arabe.» En janvier, la programmation s'articulera sur la Nuit des idées. «On veut la développer davantage et sur toutes nos antennes de l'Institut français d'Algérie sur le territoire algérien». Le mois de février sera consacré à la gastronomie. Un célèbre chef franco-algérien sera présent. On invitera aussi les meilleurs ouvriers de France en Algérie.
«L'idée est de faire rencontrer la gastronomie française avec la gastronomie algérienne.». Le mois de mars est celui de la francophonie, mais aussi du huit mars. « C'est une thématique qui nous tient à coeur.».
Francophonie, danse, résidences artistiques etc.
Et de préciser: « On a envie de travailler cette année avec les pays francophones étrangers qui sont installés en Algérie dont la Tunisie, d'autres pays européens comme la Belgique, la Suisse. On veut proposer la diversité de la francophonie. Car la francophonie ce n'est pas la France, mais les cultures francophones. C'est une culture très riche qu'on a envie de partager avec vous.» Une nouveauté cette année, se sont les nuits ramadhanesques « On aura le plaisir d'accueillir à cette occasion l'artiste Amel Matlouti, une artiste tunisienne très connue qu'on apprécie, mais aussi le groupe Acid Arabe.» Le mois d'avril sera accès quant à lui sur le patrimoine et l'architecture parce que c'est le mois du patrimoine en Algérie. Toute une programmation sera mise en place autour de l'architecture et du design. «Ce sera aussi l'occasion de vous présenter tout ce qu'on a fait dans le cadre de la biennale du design. Le travail de tous ces jeunes architectes... On aura aussi le plaisir d'accueillir une designeuse française très célèbre qu'est Matali Crasset. Elle présentera son travail entre autres lors d'un master class.»
Le mois de mai abordera pour sa part, la thématique de l'environnement, du développement durable et la biodiversité. Le moi de juin c'est principalement la fête de la musique. «On vous proposera de belles choses avec notamment la tournée de Mouss et Hakim qui sont plus connus sous le nom de Zebda»,fera savoir Ahlam Gharbi..La danse contemporaine sera également mise à l'honneur cette année avec le ballet d'Avignon et le centre chorégraphique de Belfort. Une discipline artistique qui n'a pas été beaucoup vue, en effet, à l'IFA ces dernières années. Aussi Ahlam Gharbi tiendra à souligner que des masters class seront animés cette année par des artistes étrangers qui viendront se produire aussi. Ce sera l'occasion aussi de profiter de leur présence pour apprendre de leur savoir et leur art sur la base des échanges pour les professionnels, mais aussi le public. «L'IFA compte mettre aussi le paquet cette année sur la programmation jeunesse (ateliers créatifs, de la peinture, sensibilisation à l'environnement, ateliers de jeux vidéo, théâtre, cinéma, des cours de français pour les petits dans un cadre ludique etc.). Aussi, l'IFA entend renforcer les résidences artistiques tout en s'ouvrant sur le territoire algérien, notamment le Lab cinéma qui se tient cette année à Oran et l'année prochaine à Constantine. «On a envie cette année de présenter ces créations dans les cinémathèques algériennes. On a parlé, en ce sens, récemment avec le ministère de la Culture».
Outre le Lab Ciné, d'autres résidences figurent au programme dont en rapport avec l'écriture de scenario etc «la nouveauté de cette année consistera à faire venir des artistes français et européens, en Algérie, sur tout le territoire algérien dans différents domaines artistiques. L'idée est de faire en sorte que ces artistes puissent s'inspirer aussi de la création algérienne et développer en vue d'établir des projets en commun» a conclu Ahlam Ghabri. Une belle programmation en somme pour plus de rapprochement algéro-français.

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