Les missions archéologiques algéro-italiennes dévoilées

L'ambassade d'Italie en Algérie et l'Institut culturel iitalien d'Alger, en collaboration avec le ministère de la Culture et des Arts, ont animé mardi, une conférence sur les missions archéologiques
algéro-italiennes le 28 mai, et ce, à la somptueuse villa Boulkine, sise à Hussein Dey.
Cette rencontre a porté sur l'importante collaboration entre archéologues italiens et algériens, qui se veut, nous affirme t-on «un précieux témoignage qui démontre que même dans ce domaine des synergies de succès entre les pays est possibles.»
Ces collaborations, soutenues par le ministère des Affaires éEtrangères et de la Coopération internationale d'un côté, et par le ministère de la Culture et des Arts algérien de l'autre, contribuent à préserver et valoriser le vaste patrimoine culturel algérien. Ainsi, les activités présentées lors de cette conférence, supervisée de près par l'ambassade et l'Institut culturel italien, se sont faites en étroite coopération avec l'Algérie dont l'apport fondamental des interlocuteurs algériens.
Cette conférence fut l'occasion de mettre en avant trois sujets essentiels. Le premier a porté sur «La Carte archéologique de l'Est algérien», présentée par la Directrice du Centre National de Recherche en Archéologie et la Directrice de la Mission archéologique de l'université de Trente, le second a pour sa part abordé la «Mission archéologique au Sahara», mettant en lumière les activités du Cnrpah et de l'université «La Sapienza» de Rome dans la région du Tassili et du Tadrart en Algérie, explorant ainsi les thèmes de l'environnement, de l'art et de la société dans la préhistoire saharienne et enfin, la troisième communication a eu trait à la «Récupération du geniusloci du site de Ghoufi, vallée de l'Aurès, wilaya de Batna» par l'Ecole Polythecnique de Milan et l'univesité de Biskra.
En effet, il est bon à rappeler que dans le cadre des programmes de coopération algéro-italienne dans le domaine de la recherche archéologique, la mission algéro-italienne a réalisé des travaux, notamment dans la wilaya d'El Tarf.
Ces activités étaient menées par le Centre national de recherche en archéologie d'Algérie, conjointement avec le Laboratoire d'études des biens culturels de l'université de Turin. Très impliqué dans tous les domaines culturels et artistiques, et prenants part régulièrement à de nombreuses actions que ce soit dans la musique ou dans le cinéma, pour ne citer que cela, l'Italie joue, aussi depuis plusieurs années, un rôle prépondérant dans la valorisation et la restauration du patrimoine culturel algérien.
On citera notamment le projet de la carte archéologique de l'Est algérien, initié en 2003 qui, grâce à ces recherches a contribué à la documentation de l'histoire rurale de l'Algérie à l'époque romaine autour des villes d'El Taref et de Souk Ahras. Cela a permis aussi de créer une carte archéologique numérique du Parc national d'El Kala.
Une autre prospection archéologique a été menée dans la ville de Cherchell et dans le périmètre de l'antique Hippone à Annaba en collaboration avec d'autres centres de recherches et universités italiennes. Il est bon de noter que toutes ces actions étaient menées sous forme de «chantier-école» dans la mesure où étaient associés à ces projets également de nombreux spécialistes et des étudiants algériens. Aussi, l'apport de l'Italie dans le domaine de la restauration et la conservation du patrimoine algérien, notamment les ruines et les sites archéologiques romains n'est plus à prouver, car la coopération algéro-italienne dans le domaine du patrimoine ne se manifeste pas uniquement dans le cadre bilatéral mais aussi à travers la mission de l'Union européenne en Algérie. Débutée depuis de nombreuses années et ouvrant de belles perspectives dans le domaine de la restauration du patrimoine culturel et la formation, cela ne semble pas vouloir s'arrêter et c'est tant mieux.