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Boualem Benhaoua, producteur de Disco Maghreb, à L’Expression

«Merci beaucoup à DJ Snake!»

Depuis l'explosion du clip «Disco Maghreb» de DJ Snake, qui a fait connaître le célèbre magasin oranais de K7 raï dans le monde entier, des jeunes et des familles viennent à longueur de journée se prendre en photo devant cette boutique devenue mythique et immortaliser le moment! Le quartier ne désemplit pas. Cela est devenu presque un passage obligé pour celui qui passe par Oran, une sorte de pèlerinage culturel, comme si l'on visiterait un monument, pour le touriste, y compris pour la population locale. Alors que les Jeux méditerranéens battent leur plein, nous croisons face à notre hôtel Timgad qui jouxte le magasin, son propriétaire, le fameux producteur sacralisé du label raï algérien, alias mister Boualem! Un jour de chance se dit -on. Entre des badauds émerveillés et des chaînes télés, nous nous improvisons loin des caméras et de la foule, une interview au sein même de ce magasin qui, s'il pouvait parler nous en dira des choses et des choses sur cette belle époque révolue des années 1980, qui a révolutionné le raï où quand cheb Hasni, Mami ou Khaled, pour ne citer que ceux-là faisaient fureur avec leur musique sur K7 en accomplissant le bonheur des Algériens. De retour de Paris où il est parti voir au Parc des princes le concert de DJ Snake, rencontre avec «Boualem Disco Maghreb»...

L'Expression: Un mot sur le fait que le clip a fait un boom en faisant connaîre votre magasin à travers le monde?
Boualem Benhaoua: Le magasin était connu. Ce n'est pas le clip qui l'a fait connaître. Tous les Algériens le connaissent. De la frontière à l'autre. DJ Snake a, effectivement, fait connaître le clip dans le monde en atteignant l'international, au Japon, en Inde, la Chine, un peu partout. C'est un grand hommage pour nous et cela fait un grand plaisir

Parlez-nous de votre rencontre avec DJ Snake
Je connais des gens qui sont dans le domaine de la musique, Ahmed Hamadi, un parolier qui est installé à Paris. Il m'a contacté et voulait ouvrir le magasin pour tourner un de ses titres en clip qui s'appelle Disco Maghreb. J'ai répondu qu'il n' y a pas de problème. J'étais là et prêt à lui ouvrir le magasin. Il l'a fait et ainsi on est arrivé à là situation où nous en sommes. On ne savait pas que cela allait arriver à ladite situation. Malgré le fait qu'il était déjà connu mondialement. Le magasin n'allait pas l'aider pour faire sa promotion. C'est le clip qui a impulsé plus d'aura à ce magasin.

Que va t-il devenir justement?
Il est fermé depuis 17 ans, et ce, à cause du piratage. C'est la seule raison.

Pourquoi vous l'avez laissé dans cet état et êtes parti en France?
Non. Je ne vis pas en France. Je vis toujours en Algérie. Je l'ai laissé tel quel parce que j'aime ce métier et je n'ai pas le courage de le détruire car ce n'est pas ma propriété, mais le patrimoine du peuple. Le magasin appartient au public. Les gens viennent prendre des K7 pour animer les mariages, les circoncissions, leurs fêtes et moi je vais le fermer pour vendre de la carantika? Cela ne m'a pas traversé l'esprit.

Vous avez déclaré qu'il va se transformer en un musée?
Ce sera une sorte de musée. Un lieu culturel. Le rendez-vous des artistes où ils seront invités à venir tous ici car nous prévoyons de mettre toutes ces musiques sur les plates-formes, sur Internet. Le public pourra venir aussi se prendre en photo avec les artistes. Nos rencontres se feront là. Tous les albums de Disco Maghreb seront disponibles sur le Net. On compte faire sortir des nouveaux chebs. Le magasin ouvrira seulement pour recevoir les artistes...

Vous dites quoi aux gens qui viennent justement se prendre en photo devant votre magasin?
Je leur dis soyez les bienvenus. Avec grand plaisir!.

Le clip de DJ Snake est arrivé à près de 22 millions de vues. Un mot sur cette grande promotion que DJ Snake vous a faite...
C'est plutôt plus de 25 millions de vues. C'est un très grand hommage qu'il a fait. Je le remercie beaucoup! Après que Disco Maghreb était mort, il l'a fait renaître.

Les gens se demandent pourquoi ne pas restaurer ce magasin?
Je ne vais pas le restaurer. Je le laisserai tel quel pour qu'il reste rustique, de façon authentique. Comment c'était, il restera. Je ne veux pas le moderniser. Ça perdrait de sa valeur.

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