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Bourdine Moussa expose à la galerie Le Paon

Ode à la femme algérienne!

L'artiste plasticien qui rend hommage à la femme algérienne, à travers sa nouvelle expo, visible jusqu'au 25 juin, donne à voir des multitudes de tableaux qui, tous, invitent à la quiétude et à la sérénité...

Il est l'un des pionniers de l'art pictural algérien et le fondateur de l'art contemporain en Algérie. Bourdine Moussa expose, actuellement, des oeuvres inédites au nombre de 28 au niveau de la galerie Le Paon, sise au 104 du Centre des Arts de Riad El Feth. «Il rend hommage à la maman à travers ses oeuvres car il était très attaché à sa maman et par-delà il rend hommage à toutes les femmes algérienne», nous fera remarquer Amal Mihoub la galeriste. Le vernissage qui s'est déroulé cette semaine a eu lieu en présence de nombreux artistes plasticiens, mais aussi des représentants diplomatiques. Rappelons que Moussa Bourdine est né le 7 octobre 1946 à Alger. Il a étudie à la Société des beaux-arts d'Alger de 1966 à 1969. Il a été membre fondateur du «Groupe des 35» dans les années 1980. Il a participé à plusieurs expositions personnelles et collectives, en Algérie surtout. En 1984, il a réalisé, sous la direction de M'hamed Issiakhem, une série de portraits de martyrs pour le Musée central de l'armée et des oeuvres pour le Musée national des beaux-arts d'Alger. L'artiste Moussa Bourdine se plait à travailler sur la matière et les couleurs pastels. L'artiste maîtrise l'art du portrait. Les 28 tableaux exposés à la galerie le Paon sont tous des portraits de femmes. Que ce soit en pastels ou en aquarelles, Bourdine décline la femme algérienne à l'infini, mais avec une prédilection pour la femme simple qui renvoie à la femme d'intérieur...

Douceur féminine en pastel
La femme trône altière au milieu du tableau. Le sujet se veut seul ou choral. Avec filles ou portant un bébé. La peinture donne à voir et à ressentir des atmosphères d'un pastel dilué, létal où le trait des femmes semble venir d'un autre temps, celui de son enfance peut-être. De la nostalgie embaume l'espace de ses toiles. La femme simple, celle que l'on ne voit que rarement à la télé ou jamais. La femme de l'ombre. Celle qui occupe son temps à travailler à l'intérieur de sa maison. Une femme flanquée d'une djellaba à broder et d'un foulard noué sur les cheveux, c'est cette femme-là qui est le centre d'intérêt de Moussa Bourdine et qui constitue le moteur central de recherche de ses préoccupations plastiques. Un tableau où deux, nous semble t-il, échappent à cette tradition classique pour nous plonger dans un autre univers fait d'art abstrait où Moussa Bourdine s'est évertué cette fois à flirter avec son imagination en donnant à voir des ombres fortuites en noir et blanc saupoudrées d'une pointe de marron et de mauve. Moussa Bourdine emploie le pastel, l'aquarelle ou la technique mixte. La peinture est sa passion. Il y consacre une bonne partie de son temps. Une profondeur de la pensée et de l'âme se dégage de ses peintures. Dans son oeuvre, la femme est fortement omniprésente donc.
«Je suis quelqu'un qui est très imprégné par la maman que Dieu ait son âme», affirme cet enfant de Clos Salembier, installé aujourd'hui à Dérada. «Je suis très marqué par la maman qui faisait tout à la maison, à travers elle j'évoque toutes les femmes, toutes nos filles et nos femmes», se plait à confier l'artiste, le plus souvent dans ses différentes interviews. L'artiste peintre peint depuis son jeune âge. Il avait commencé par des reproductions de portraits de grands acteurs célèbres américains, avant de se tourner vers le patrimoine algérien «J'avais ca dans le sang. J'aimais le dessin et la peinture et j'ai continué bien sûr. Il ne faut pas croire qu'on devient artiste comme ça ou qu'on acquiert ce métier du jour au lendemain. C'est après de longues années de travail, de sérieux et de remise en question et encore, ce n'est pas sûr qu'on arrive.», avait-il confirmé un jour sur Canal Algérie.

L'artiste aux doigts de fée
Bourdine Moussa possède, en tout cas; une touche qui renvoie à une identité plastique confirmée. L'artiste a eu comme professeur à la Société des beaux-arts, Camille Le Roix, qui lui a appris les rudiments de la peinture, c'est là où il s'est familiarisé avec d'autres artistes, qui deviendront plus tard aussi de grands noms de la peinture algérienne moderne à l'instar de Chegrane, Oulhaci et Zoubir Hellal pour ne citer que ceux-la... Sa première expo remonte à janvier 1973. Depuis, il ne cessera de peindre et de créer... L'intime transcende l'art de Bourdine en invitant à la sérénité. C'est ce qu'on garde en image en faisant le tour de la galerie Le Paon. Une belle exposition à visiter absolument. D'ailleurs elle est visible jusqu'au 25 juin.

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