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Par le trou de la serrure

L’envers de la révolution nous montre parfois des chefs qui ne sont pas toujours au-dessus de tout soupçon. Ainsi sont faits les hommes : de sang, de chair et de cupidité. Les saints n’existent que dans les légendes et les épopées qu’on raconte dans les manuels scolaires. Chaque héros, fut-il le plus valeureux, a toujours embusqué ici ou là quelques défauts de la cuirasse. L’intérêt des dizaines de témoignages et d’autobiographies d’anciens moudjahids nous montrent un autre visage des chefs de la guerre de libération. Des visages qui ne sont pas figés dans des postures immaculées, mais des humains rien que des humains que la guerre libératrice a transfigurés. Ainsi, l’anecdote que raconte Issiakhem sur Ouamrane qui lui a exigé une Mercedes comme prix de la réconciliation avec lui, nous rappelle une autre anecdote que raconte Kafi dans ses Mémoires. Elle concerne, cette fois-ci, un autre héros : Krim Belkacem. Ainsi, on apprend qu’Amirouche de retour de Tunisie avait ramené avec lui un jeune homme distingué pour être jugé dans la Wilaya III historique sur instruction de Krim Belkacem. Pour rejoindre la Kabylie, Amirouche et son otage Djamel Chanderli , le réalisateur, ont fait halte chez Ali Kafi au QG de la Wilaya II historique. Etonné par le silence du prisonnier et surtout marqué par sa distinction et sa tristesse, Kafi voulut connaître les raisons qui ont conduit Chanderli à cet état de prisonnier menacé par le poteau d’exécution. Quel ne fut son étonnement quand Chanderli lui confia qu’il allait mourir parce qu’il avait refusé d’être dépossédé de sa voiture par Krim Belkacem ! Kafi décida alors de le faire évader le sauvant ainsi d’une mort certaine. Si on regardait les hommes de la Révolution par le trou de serrure de l’histoire, on ne verrait pas que du beau.

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