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Oran sous les feux des projecteurs

Quand El Bahia s’anime....

Apres le «festival du théâtre de rue», place aux «journées du théâtre méditerranéen», toujours initié par le valeureux Mourad Senouci, mais aussi au «festival de danses populaires» et des nuits d’Oran dans une ambiance des plus festives…

La ville d'Oran n'a jamais porté son nom d'El Bahia que comme aujourd'hui. En effet, une multitude d'activités culturelles sont organisées, dont plusieurs parfois durant la même soirée. Ainsi, après «le théâtre de rue», supervisé par Mourad Senouci, ledit directeur du TRO «Abdelkader Alloula», un homme des plus valeureux et combatifs, a inauguré mercredi dernier, les premières «journées du théâtre méditerranéen», avec la participation de troupes de cinq pays méditerranéens. Le directeur du TRO, Mourad Senouci, a déclaré que cette manifestation constitue une occasion pour échanger les expériences et les informations, exprimant son souhait de l'officialiser comme festival international. L'organisation de cette manifestation théâtrale qui entre dans le cadre du programme culturel accompagnant la 19e édition des JM est supervisée par le Comité d'organisation des cérémonies d'ouverture et clôture de cet événement sportif et le ministère de la Culture et des Arts. Dimanche soir ce fut le tour de l'Egypte de présenter sa production théâtrale sous le signe du théâtre comique et populaire. Une pièce de théâtre «interprétée par les nouvelles têtes d affiches du théâtre, de la tv et du cinéma égyptiens...» Une pièce écrite et mise en scène par Khaled Djalal et produite par le département culturel de la maison artistique du théâtre populaire d'Egypte, placée sous l'égide du ministère de la Culture et des arts,duquel de nombreuses stars de la télé et du cinéma en sont sorties. La pièce de théâtre présentée à guichets fermés, comme ce fut le cas depuis le début des «journées du théâtre méditerranéen» se décline sous une forme burlesque, à l'image un peu de l'humour potache d'un Adel Imam.
L'Egypte dans le style de Adel Imam
C'est l'histoire d'une famille moyenne qui se met à comploter contre une jeune femme amoureuse d'un homme marié. Ainsi, de nombreuses personnes vont se succéder chez elle la nuit, en la menaçant de tout révéler à la femme de ce monsieur. D'abord un agent secret, puis la couturière de la femme supposée mariée à ce monsieur et enfin sa femme qui vient carrément menacer la jeune femme de la tuer si elle ne quittait pas son mari. Chacun propose comme arrangement soit de l'argent, des vêtements ou des bijoux onéreux. Le public prendra goût à cette pièce en riant par moment à certaines situations des plus cocasses qui sont dignes du 4eme art égyptien. Ce dernier très prisé en Egypte possède de nombreux registres qui correspondent à de nombreux publics en Egypte, le théâtre là-bas étant une véritable légion, une culture, voire une école, à l'instar de l'industrie cinématographique. Pas loin, le théâtre de verdure en plein air, Hasni Chekroun, entamait sa soirée devant un public déjà présent en force. Le «festival de danses populaires» donnera à voir trois différentes représentations de danses folkloriques de troupes venues de Turquie et d'Italie, mais aussi de Tamanrasset. Les trois troupes ont présenté un florilège de danses bigarrées à travers divers tableaux et ce, faut- il le souligner, en présence du maestro Salim Dada qui est le président de la commission chargée de la cérémonie d'ouverture et de clôture des Jeux méditerranéens, mais aussi des activités culturelles parallèles.
La danse folklorique et le rythme dans la peau
Suivra juste après le festival «Les nuits d'Oran» étrennées avec un méga spectacle du groupe Djmawi Africa qui a interprété les chansons de son nouvel album «Emchi» devant un public en délire.. «On est très content de se produire en Algérie car c'est la première date en Algérie après le Covid. On a sorti l'album sur le digital, mais on ne l'a pas encore joué comme il se doit devant un public. Début 2022 on a fait un concert à Paris à l'Institut du monde arabe et là, notre première date de reprise se fait à Oran. Ça reste très important pour nous parce que en 2007 quand notre premier album est sorti, la première date de concert c'était à Oran. Oran est donc vraiment une ville de coeur pour nous, malgré qu'on soit d'Alger» a fait savoir le guitariste Abdou Ksouri avant de monter sur scène. Et de jouer l'intégralité de l'album «Emchi» qui se décline, pour rappel, sous forme de duos ou trios de chanteurs divers. Une nouvelle formule qui met en avant les différents artistes du groupe avec chacun son talent et sa spécificité artistique. Un concert qui a lieu sur cette belle scène avec sur fond, une très belle lumière qui a fini par insuffler davantage de dynamisme parmi le public qui continuera à danser jusqu'à tard dans la nuit, la musique de Djmawi Africa étant entraînante par essence car faisant appel à nos rythmes afro-maghrébins. Vers une heure du matin nous croisons le jeune artiste Mekki Defas, street artiste qui a inauguré au courant de l'après-midi une fresque à l'effigie de Hasni. Cette dernière a été réalisée symboliquement devant le magasin Disco Maghreb en étant accompagné d'un musicien qui a interprété les chansons de Hasni dans cet espace public qui a attiré beaucoup de monde. Fatigué, le jeune artiste qui n'avait pas encore fini son dessin, est rentré chez lui vers une heure du matin en se promettant d y retourner le lendemain pour finir cette fresque en prenant le temps qu'il faut et l'attention surtout pour restituer l'âme vraie de cet artiste parti très tôt car fauché par les balles assassines durant la décennie noire. Il faut noter que ce jeune artiste était souvent abordé par les gens et accosté pour échanger avec le monde, ce dernier ayant reconnu sa patte après avoir réalisé il y a quelques jours à Alger une autre fresque à l'effigie de la comédienne et chanteuse Beyouna. Dessinateur autodidacte mais architecte de formation, notre jeune artiste nous avouera aimer reproduire les portraits des artistes algériens «qui le méritent» et dont il apprécie le travail.
Un hommage qu'il rend à sa façon pour notre patrimoine culturel....Assoiffé de sorties, il est à noter que le public à Oran est souvent présent et ne rate aucun événement culturel pour aller se défouler ou se divertir. C'est une tradition chez les Oranais, ces bons vivants, c'est ce qui les rend bien plus ouverts et pétris de civisme comparés peut- être à d'autres villes du pays. Comme quoi la culture éduque véritablement l'esprit des gens et les élève. Oran en est l'exemple patent.

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