Affluence record au Sila
Un troisième jour spectaculaire!
À l’intérieur du Pavillon central, il y avait des centaines de lecteurs du même auteur qui y étaient agglutinés. Il fallait donc installer l’écrivain dans une salle fermée et procéder de la même manière pour que les lecteurs puissent se retrouver enfin face à leur idole.
Des dizaines de milliers de visiteurs ont pris d'assaut le Salon international du livre d'Alger samedi. Les organisateurs ont eu beaucoup de peine à juguler toute cette affluence. L'ensemble des parkings du Palais des expositions des Pins maritimes étaient déjà occupés en matinée. Ce qui a contraint les organisateurs à orienter systématiquement les véhicules des visiteurs vers le grand parking du centre commercial Ardis. Mais pour y parvenir, il faut passer des dizaines de minutes entre la bretelle de l'autoroute qui mène vers le Palais des expositions. C'est dire que la journée du samedi a été celle où le rush a été le plus important depuis le début du Sila. Bien sûr, le fait qu'il s'agit d'une journée de week-end en est la cause principale. On a d'ailleurs relevé une présence impressionnante d'étudiants et autres élèves dont certains sont venus en voyages organisés d'un peu partout. De ce fait, l'espace réservé aux enfants était débordé samedi. Mais tout s'est déroulé dans une ambiance bon enfant. Sauf en ce qui concerne ce qui a vraiment constitué la surprise du jour. En effet, un invité exceptionnel du Sila a suscité un véritable raz-de-marée. Il s'agit du romancier saoudien Oussama Al Mouslim. Ce dernier s'est avéré être très connu en Algérie au vu des milliers de personnes, surtout des lectrices, qui ont tout fait pour le rencontrer et se faire dédicacer l'un de ses livres. Heureusement que le service d'ordre ait pu gérer avec dextérité cette masse compacte et surexcitée. En effet, pour que la situation soit gérable et afin d'éviter tout débordement, les organisateurs ont confiné les lecteurs d'Oussama Al Mouslim, dehors à une trentaine de mètres de l'une des entrées du Pavillon central.
Après quoi, on les faisait entrer en petit nombre. Mais même à l'intérieur du pavillon central, il y avait des centaines de lecteurs du même auteur qui y étaient agglutinés. Il fallait donc installer l'écrivain dans une salle fermée et procéder de la même manière pour que les lecteurs puissent se retrouver enfin face à leur idole. C'est indéniablement l'événement du jour au Sila bien que la journée ait été très foisonnante à tout point de vue. Il a fallu toute la journée pour satisfaire la demande de tous les lecteurs de Oussama Al Mouslim, qui est un écrivain ayant publié une trentaine de romans alors qu'il n'est âgé que de 47 ans.
D'autres écrivains ont rencontré leur public en cette troisième journée du Sila.
Compte tenu du grand nombre de visiteurs, il était difficile de se déplacer dans les allées du Salon. Il fallait jouer des coudes à l'intérieur d'une bonne partie des stands littéralement occupés par des dizaines de visiteurs en même temps. Le nombre de communications en ce samedi était important. Un peu partout, on apercevait des conférenciers en train de communiquer face à des dizaines d'auditeurs.
Le stand des éditions Barzakh a abrité deux communications animées, notamment par l'historienne Malika Rahal et l'écrivaine Suzanne El Kenz ainsi que par Sofiane Hadjadj. Le stand des éditions Barzakh ne désemplissait d'ailleurs pas.
Tout comme celui des éditions Casbah mais aussi Chihab, Dalimen, El Amel, El Hikma, etc. Il en est de même pour les espaces qu'occupent les maisons d'édition orientales: libanaises, tunisiennes, qataries, palestiniennes ou autres. Les visiteurs ont fait preuve d'un intérêt particulier pour le livre, bien qu'il soit toujours difficile d'effectuer des choix pouvant les satisfaire.
De même que les prix élevés d'une bonne partie des ouvrages, même les romans très demandés, ne sont pas pour arranger les choses. Toutefois, le visiteur peut toujours dénicher des livres à des prix raisonnables car une bonne partie des maisons d'édition exposant des livres arabophones proposent des réductions. Pour revenir aux communications, le stand des pays africains, celui de l'Union européenne, celui de l'Italie et l'espace de l'Institut français ont tous abrité des conférences et des communications samedi. Le troisième jour du Sila a permis aux écrivains Jugurtha Abbou et Ferroudja Ousmer de présenter et dédicacer leurs nouveaux livres au stand des éditions Samar. Ousmer est venu au SIila avec des poèmes sur la solitude de la femme et Jugurtha Abbou avec des récits. Sur la femme aussi.
Les femmes, il y en a eu énormément dans ce Salon du livre. Aussi bien du côté des visiteurs que de celui des auteures.