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Oeuvres primées de Rachid Boukherroub et Ali Hedjaz

Une quête de l’Histoire d’un peuple

Lauréats de la 1ère édition du Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes, le roman de Rachid Boukherroub et l'essai anthropologique de Ali Hedjaz, reflètent, chacun à sa manière, un pan de l'Histoire d'un peuple et sa quête pour sa survie.
Récipiendaire du premier prix dans la catégorie littérature, le roman de Rachid Boukherroub «Semithass akken iwnihwa» (Appelez le comme il vous plaira) est une chronique de la vie villageoise dans les années 70 du siècle dernier avec son lot de privations, de drames et de déchirures.
L'opus de 234 pages tente de cerner la vie des jeunes de l'époque aux prises avec les difficultés de la vie et de la tentation de l'exil, ceux qui ont succombé à l'appel des sirènes de l'émigration et ceux qui avaient décidé d'y rester, de traduire leurs émotions, leurs peines et leurs joies.
A travers les deux principaux personnages du roman, Arezki et Bachir, l'auteur met en exergue le drame vécu par cette jeunesse qui, «en partant, devient étrangère et en restant subit l'incompréhension et l'humiliation des leurs», a souligné, l'auteur, déjà primé lors de la 1ère édition du prix Assia Djebar pour son roman «la mariée en roseaux».
Le roman est aussi une fresque de la vie villageoise de l'époque dans son ensemble, décrivant le manque, les frustrations et l'insécurité vécues.
«La plupart des éléments de la trame de ce roman sont tirés de faits réels vécus ou entendus dans mon entourage familial et villageois et reflètent leur drame souvent refoulé» a-t-il fait remarquer. C'est aussi le récit de «la lutte implacable de ces gens-là, ceux qui sont partis comme ceux qui sont restés pour influer sur leur destinée et assurer leur survie et celle des leurs au prix de moult drames et sacrifices», note l'auteur.
L'essai anthropologique «Zebra, wa ad yeqar i wa, amezrouy s chfawath n Da Makhlouf» du chercheur Ali Hedjaz, lauréat du 2ème prix dans la catégorie recherche sur le patrimoine culturel immatériel amazigh dont le 1er prix n'a pas été attribué, traite, pour sa part, de l'Histoire de la région d'Ath Jennadh, à l'Est de Tizi-Ouzou.
Il est construit à partir des récits d'un vieil homme de la région, Makhlouf Oubizar, «une mémoire vivante des récits transmis de génération en génération à travers des contes et des poèmes glorifiant les dynasties régnantes ou faisant la chronique de divers événements survenus», a fait savoir Hedjaz.
Ces récits, qui constituent la colonne vertébrale du travail, ont été, cependant, «confortés par un travail de recherche en recourant à d'autres supports pour l'authentification et l'identification des lieux et des personnages», dira l'anthropologue.
Cet essai, le 5ème d'une série d'ouvrages à la thématique similaire, de l'auteur, «est une poursuite d'une quête de la trace des ancêtres», souligne Hedjaz pour qui, «il est important de déterrer et de sauvegarder ce patrimoine qui est la preuve de l'apport de nos ancêtres à l'humanité».

De Quoi j'me Mêle

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