Production d’électrolyseurs à hydrogène vert
L’axe Alger-Houston prend forme
Une réunion d’affaires s’est tenue à Houston (États-Unis) entre Sonatrach et la compagnie John Cockerill.
Le secteur des énergies renouvelables est en pleine expansion. Un dossier phare du gouvernement. La production d'énergie à partir de l'hydrogène y occupe, en effet, une place centrale. Le sujet s'est invité lors d'une réunion d'affaires qui s'est tenue à Houston (États-Unis) entre Sonatrach et la compagnie John Cockerill, spécialisée dans le domaine des énergies renouvelables. Un rendez-vous qui a regroupé une délégation de cadres dirigeants de la compagnie nationale des hydrocarbures, à sa tête son P-DG, Rachid Hachichi, et une délégation de l'entreprise belge qui excelle dans la production d'électrolyseurs à hydrogène vert. De quoi ont-elles échangé? Les discussions ont porté essentiellement sur «les moyens d'établir un futur partenariat dans le domaine des énergies renouvelables», a indiqué, hier, un communiqué de Sonatrach, soulignant que «les représentants de cette société technologique ont présenté leurs solutions, innovations et services de pointe pour produire, transporter et commercialiser l'hydrogène vert». Il faut rappeler que cette réunion a été tenue, mardi passé, au siège de la compagnie John Cockerill à Houston, en marge de la participation du P-DG de Sonatrach et la délégation l'accompagnant à la Conférence mondiale sur l'énergie (Gastech, 17-20 septembre à Houston). À l'issue de cette réunion, Hachichi et la délégation l'accompagnant ont visité l'usine spécialisée dans la production des électrolyseurs à hydrogène vert destinés au marché américain. Ce fut aussi l'occasion pour le patron de Sonatrach de mettre en avant les efforts de l'entreprise pétro-gazière pour réduire les émissions de carbone. Rachid Hachichi a présenté un aperçu des réalisations du groupe en matière de décarbonisation, évoquant l'ambitieux programme que le groupe adopte en vue de réduire son empreinte carbone et d'atteindre l'objectif Zéro torchage ordinaire d'ici 2030, a indiqué, hier, un communiqué du groupe. Les projets des énergies renouvelables, basés sur la construction de centrales solaires photovoltaïques, visaient à réduire la consommation d'électricité propre du groupe et à libérer des quantités importantes de gaz pour des utilisations plus efficaces, a souligné le successeur de Toufik Hakkar mettant, également, en avant le volet lié à l'hydrogène vert, a souligné le successeur de Toufik Hakkar. «L'Algérie dispose d'atouts compétitifs qui l'habilitent à jouer un rôle essentiel dans la production et la commercialisation de l'hydrogène vert à l'avenir», a-t-il ajouté. Un potentiel, une ambition, mis en exergue par le président de la République. La place de choix à laquelle l'Algérie aspire dans le processus de transition énergétique dans les prochaines années repose également sur notre capacité à adhérer aux plus efficientes solutions climatiques, à savoir l'hydrogène à utilisation «zéro pollution», avait souligné, à ce propos, Abdelmadjid Tebboune. Doté d'un exceptionnel potentiel solaire, il faut souligner aussi que le pays bénéficie d'une situation géographique favorable grâce à sa proximité des marchés potentiels, outre l'existence d'un tissu industriel pour la production de l'hydrogène à des coûts très compétitifs, de surcroît. «L'Algérie peut devenir un exportateur important d'hydrogène vers l'Europe, à des prix très compétitifs», a assuré le commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, Noureddine Yassaâ. Il faut rappeler que le président de la République avait affirmé, le 24 février 2022 à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, que l'Algérie était capable de devenir «un acteur clé» dans le domaine de l'hydrogène vert. C'est maintenant ou jamais. Le partenariat qui s'esquisse entre Sonatrach et la compagnie John Cockerill doit apporter sa touche.