Energie
L’industrie du solaire prend forme
Un défi que l’industrie et les filières du solaire photovoltaïque pourraient revigorer considérablement.
L'écosystème des énergies nouvelles et renouvelables (EnR), se met progressivement en place en Algérie. Les experts sont unanimes à considérer qu'un savoir-faire, en matière d'énergie solaire et d'industrie photovoltaïque, s'est développé tout autour des filières liées à ces activités énergétiques. Il est même important de souligner cet attrait suscité pour ce secteur névralgique et hautement stratégique pour le pays qui prend, de plus en plus d'importance au fil des mois et des années. Dans les universités, les thèmes de recherche développés et les panels d'experts autour des filières des énergies renouvelables suscitent un intérêt croissant de la part des chercheurs et des étudiants en fin de cursus. Il y a quelques jours à peine, lEécole supérieure des énergies renouvelables de Batna a vu sortir sa toute première promotion d'étudiants, avec des résultats réconfortants et un cursus riche et à la pointe des dernières technologies. Une première promotion spécialisée dans deux disciplines distinctes, dont les énergies renouvelables ainsi que les réseaux industriels et l'intelligence artificielle (IA). Un événement qui a coïncidé avec une journée Université/ Entreprises, qui n'a pas manqué de drainer une foule d'experts, de sociétés activant dans le secteur des énergies renouvelables et même des sociétés étrangères évoluant dans les domaines des télécommunications et les nouvelles technologies. Elles n'étaient pas moins de 27 sociétés entre nationales et étrangères, dont Siemens et Schneider. Selon les déclarations des responsables de l'université de Batna, cette promotion est déjà sous les projecteurs des grandes entreprises de renommée mondiale. «Siemens a soumis des projets d'innovation et de recherche à un groupe d'étudiants de l'Ecole supérieure des énergies renouvelables... Le projet avance bien et même Siemens semble très satisfaite des avancées enregistrées», note une enseignante universitaire de Batna. Au total, ce sont 15 projets qui sont confiés à une vingtaine de jeunes étudiants encadrés par des professeurs chevronnés autour des thèmes de recherche sur l'hydrogène vert, les énergies renouvelables, l'innovation technologique, l'intelligence artificielle (IA), la robotique, santé, éducation, développement durable et environnement. L'apport des technologies émergentes dans le développement des filières de production multiples et les secteurs industriels et économiques est, sans conteste, avéré et favorisé. Dans ce contexte, faut-il noter qu'une véritable industrie du contenu local, en relation avec les équipements, les systèmes de stockage d'énergie et les installations énergétiques photovoltaïques et autres, a pris acte ces dernières années et a même tendance à s'accélérer, au fur et à mesure, que les programmes solaires prennent progressivement forme. La densité et la richesse des instances et sigles institutionnels, gravitant dans l'orbite du programme des énergies renouvelables, renseignent sur l'importance accordée à ce secteur vital pour la sécurité énergétique du pays. Un tissu industriel éparse, mais fort ambitieux a pris place dans le secteur des EnR en Algérie, avec à la clé des investissements significatifs et prometteurs, ces dernières années. Désormais, l'un des facteurs cruciaux du programme de l'énergie photovoltaïque solaire en Algérie, c'est cette relation étroite avec les autres secteurs d'activités, auxquels il sera le pourvoyeur d'énergie et de solutions innovantes. Du coup, la journée d'études que devra organiser demain le Green Energy Cluster Algeria, autour des «solutions solaires pour les investissements dans le secteur de l'agriculture», semble participer de cette vision précise. Pour le président du Cluster Energie, Boukhalfa Yaïci cette initiative entre dans le cadre d'une approche visant à «développer une démarche collaborative, impliquant l'ensemble des acteurs et intervenants dans le secteur des énergies renouvelables, à savoir les pouvoirs publics, les financiers, les opérateurs et les investisseurs». L'apport des technologies émergentes dans le développement de l'économie agricole et l'accroissement des cultures reste indéniablement important et devra consolider le potentiel national, en vue de renforcer la sécurité alimentaire. Un défi colossal que l'industrie et les filières du solaire photovoltaïque pourrait revigorer considérablement.