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L'embargo européen sur le pétrole russe se précise

L'UE «chauffe» le baril

Celui du Brent de la mer du Nord affichait 109,94 dollars, hier à 14h20. Soit 2,49 dollars de plus que la veille.

Les prix du pétrole ont repris de la hauteur et s'apprêtaient à terminer la semaine sur une bonne note, en hausse. Ce qui n'était pas acquis d'avance au vu de leur début de semaine catastrophique où ils ont subi des pertes significatives. Ils ont aligné, en effet, deux séances de baisse consécutives qui ont conduit le Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, tout juste au-dessus de la barre psychologique des 100 dollars alors que le pétrole américain, le West Texas Intermediate (WTI) s'y est carrément enfoncé. L'embellie du billet vert et le ralentissement de l'économie chinoise impactée par la recrudescence de la pandémie de Covid-19 ont torpillé les cours de l'or noir. Les confinements dans la capitale économique chinoise, Shangaï, enlèvent environ un million de barils de brut par jour à la demande mondiale. Il faut rappeler, en effet, qu'un confinement strict a été imposé à cette mégapole, de 25 millions d'habitants, qui affronte sa pire flambée de Covid-19 depuis 2 ans. Un blocage qui ralentit la demande de pétrole dans l'Empire du Milieu, premier importateur mondial de brut. «La détérioration de la situation en Chine et l'entêtement du gouvernement Xi à maintenir une mission impossible (la politique zéro Covid, ndlr) coûteront probablement plus cher au pays et à l'économie mondiale en termes de croissance et de demande en pétrole dans les mois à venir», a averti Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote. «La probabilité que les mesures de confinement actuelles conduisent à l'éradication du virus en Chine et donc à des réouvertures sûres semble très, très mince», a renchéri Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.
«La logique veut que toute réouverture soit suivie d'une nouvelle flambée d'infections, puis de nouvelles fermetures, tant que les responsables politiques s'en tiennent au scénario actuel» du zéro Covid, a conclu l'analyste. D'autres experts ont mis l'accent sur la hausse de la devise américaine pour expliquer le plongeon de début de semaine des cours de l'or noir. «Je pense que c'est plus le dollar» qui est en cause dans la glissade des cours de l'or noir lundi (9 mai, Ndlr), a estimé de son côté Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report. Le dollar index, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises majeures, a ainsi atteint son plus haut niveau depuis plus de 19 ans, indique-t-on. Les prix du pétrole n'accuseront cependant pas de troisième revers d'affilée. Ils se redresseront dès le 11 mai stimulés par le projet d'embargo de l'Union européenne qui cible le pétrole russe. Le pétrole américain (WTI) reprendra de la hauteur et repassera au-dessus de la barre des 100 dollars à 105,71 dollars exactement. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, coté à Londres, augmentera pour sa part de 4,92% à 107,51 dollars. À quoi est dû ce remarquable rebond? «On a vu des coupures de gaz naturel russe vers l'Europe et cela a fortement préoccupé les investisseurs ce qui a soutenu le rebond des cours», a expliqué Matt Smith, analyste en chef pour le pétrole chez Kpler. 

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