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Prise en charge des AVC en Algérie

«La Cnas doit changer son fusil d’épaule»

Les enjeux pharmaco-économiques de la prise en charge de la FA et donc des AVC ont particulièrement été abordés par les orateurs.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en Algérie. C'est ce qu'ont eu à rappeler les praticiens et autres experts algériens à la faveur d'une conférence-débat, portant sur les traitements innovants de la fibrillation atriale (FA). La fibrillation auriculaire, également appelée atriale, est un trouble du rythme cardiaque, elle se caractérise par une activité très rapide, irrégulière de la paroi des oreillettes du coeur. Au-delà du simple inconfort fonctionnel, l'accident vasculaire cérébral (AVC) est la conséquence la plus redoutée à cause des thromboses et le risque de progression vers l'insuffisance cardiaque. Ce sont les deux principales complications que le médecin doit anticiper car 35% des patients avec une FA non traitée auront un AVC, dans 20% des cas ce dernier étant mortel et dans 60% invalidant. C'est ce qu'ont expliqué médecins et experts à la faveur de cette conférence.
«Les cardiopathies sont la première cause de décès en Algérie et sont immédiatement suivies par les AVC», ont-ils indiqué en signalant l'importante charge que représentent ces pathologies, notamment l'AVC, pour la société». En effet, les enjeux pharmaco-économiques de la prise en charge de la FA et donc des AVC ont particulièrement été abordés par les orateurs. Selon une étude par simulation présentée par le chercheur Ahcène Zehnati, la sécurité sociale Cnas et l'État gagneraient à introduire des traitements innovants et à les inscrire dans le circuit de soins du patient. Cette étude indique que pour
10 000 patients, le choix judicieux de la thérapie permettrait à l'État d'économiser 4 milliards de dinars par an, concernant le traitement de l'AVC. À ce titre, la molécule de dernière génération dans la prévention des complications de la FA et donc des AVC; soit le Rivaroxaban, du laboratoire pharmaceutique algérien Beker, a été longuement abordée. Plus globalement, ce processus permettrait, respectivement à la Cnas et à l'État d'escompter 67% et 33% d'économie. L'on plaide à ce titre d'inscrire ce type de médicament sur la liste des médicaments remboursables, sachant que le Rivaroxaban par exemple a bénéficié d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2018. La prévalence de la fibrillation atriale augmente avec l'âge à la fois chez les hommes et les femmes, 33 millions de personnes souffrent de la FA dans le monde et environ 20 000 cas de fibrillation atriale sont enregistrés en Algérie.
La prévalence de la fibrillation atriale non valvulaire (Fanv) est estimée aux alentours de 5,5% dans la population générale âgée de 55 ans et plus, elle augmente à partir de 50 ans pour atteindre 17,8% chez les populations de plus de 80 ans. Cela constitue un impact considérable sur le budget de la santé en impliquant des coûts, estimés à près de 2 à 3 milliards d'euros par an. A-t-on par ailleurs précisé.
Les maladies cardiovasculaires font 15 000 victimes annuellement en Algérie. Face à l'émergence de ces maladies, l'on recommande de lutter contre les facteurs de risques qui sont le tabagisme, la mauvaise hygiène de vie et la sédentarité.

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