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L’Algérie célèbre le 60e anniversaire de son indépendance

La longue marche...

Le pays peut compter sur une richesse inouïe : une jeunesse animée d’une extraordinaire volonté et prête à tous les sacrifices.

L'Algérie c'est comme le roseau. Il lui arrive de plier mais elle ne rompt pas. Combien de soubresauts n'a-t-elle pas subi à tel point que l'on ne donna pas cher de sa peau, dès ses premiers pas de pays indépendant.
Le rêve allait-il s'écrouler aussi rapidement? C'était ignorer sa résilience face à l'adversité. Un exercice auquel elle s'est frottée au cours des siècles avant de subir une colonisation barbare de plus de cent trente longues années dont elle a brisé les chaînes après une lumineuse guerre de Libération nationale qui aura duré plus de sept ans. Vint le défi, le temps de la construction. Tout était à faire ou à refaire. Bâtir sur un champ de ruines avec un pays exsangue.
Le challenge paraissait insurmontable. Les caisses étaient vides. Le pays pouvait cependant compter sur une richesse inouïe: une jeunesse animée d'une extraordinaire volonté prête à tous les sacrifices. Un trait de caractère sans doute hérité de ses aînés qui n'ont pas hésité à faire don de leur vie pour que l'Algérie vive libre. Elle allait en faire la démonstration avec la révolution agraire, le Barrage vert, notamment un projet agroécologique de boisement de la steppe, pour lutter contre l'avancée du désert. C'est l'un des plus ambitieux projets réalisés par l'Algérie indépendante. Il a incontestablement participé à son développement socio-économique ainsi qu'à son indépendance alimentaire. Ce fut aussi l'heure de tâtonnements de choix économiques, celle de l'industrie industrialisante. Une option qui, hélas, n'a pas permis au pays de conquérir son indépendance économique.
Épreuves
D'autres épreuves l'attendaient. Les événements d'Octobre 1988 qui ont sonné le système du parti unique, contribué à l'ouverture du champ politique ont ouvert le chemin au multipartisme. Une voie royale où se sont engouffrés les islamistes qui décideront de passer à la lutte armée après l'annulation des premières élections législatives libres et pluralistes qui les donnaient gagnants et leur ouvraient les portes du pouvoir.
L'Algérie plongera dans une guerre sans merci contre le terrorisme islamiste. S'ensuivra une décennie noire, sanglante la plus meurtrière de son histoire post indépendance. Elle n'épargnera ni civils, ni journalistes ni médecins, ni enseignants, ni policiers, ni militaires, ni enfants, ni vieux, ni femmes...Elle mettra à genoux la République et ses institutions avant que l'Armée nationale, les forces de sécurité, après de longues années d'une lutte implacable ne mettent fin au funeste dessein du projet islamiste qui devait plonger le pays dans les ténèbres.
L'Algérie se relèvera encore une fois. Sinistrée économiquement, elle se soumettra à un programme d'ajustement structurel que lui imposera le FMI en 1994 et acceptera, pour la première fois de son histoire, de rééchelonner ses dettes extérieures vis-à-vis des Clubs de Paris et de Londres. Une dette extérieure qu'elle réduira progressivement jusqu'à la rendre insignifiante avec des prix du pétrole qui atteindront un niveau record en juillet 2008, avec plus de 147 dollars.
État de grâce
Il s'ensuivra un état de grâce qui durera environ six années avec un bas de laine de près de 200 milliards de dollars avant que les cours de l'or noir ne débutent un plongeon, vers mi-2014, qui mettra à mal ses équilibres financiers. Sans qu'elle n'ait recours à l'endettement extérieur il faut le souligner. C'est dans le sillage de cette nouvelle crise que naîtra un mouvement de contestation populaire historique, un certain 22 février 2019, il entraînera la chute de l'ancien système et charriera l'élection présidentielle qui portera Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême. Il donnera le ton d'une gestion des affaires qui tranchera avec celle de ses prédécesseurs.
L'économie nationale adossée à son secteur pétro-gazier avait besoin d'une onde de choc pour sortir de son ronronnement. Il faut reconnaître, toutefois que le défi n'était pas aisé. Le début de son mandat coïncidait avec l'apparition de la crise sanitaire de Covid-19. C'est dans le sillage de cette pandémie que se tiendra, au mois d'août 2020, le Plan de relance économique et une Conférence nationale sur la start-up au début du mois d'octobre de la même année. Abdelmadjid Tebboune lancera un appel qui doit signer la fin du règne de la rente pétrolière. La dépendance quasi totale de l'économie nationale à la rente pétrolière «est fatale pour l'intelligence et l'esprit d'initiative», avait signifié le chef de L'État. Parmi les faits remarquables de la gestion de Abdelmadjid Tebboune, il y a l'ouverture de la piste minière, celle du gisement de fer de Ghar Djebilet, notamment qui doit consacrer le nouveau modèle économique vers lequel tend le pays. Une conférence nationale sur la relance industrielle sera organisée aussi du
4 au 6 décembre 2021 avant que le président de la République ne décrète 2022 «année économique». Des défis à relever dans une Algérie qui fêtera demain le 60e anniversaire de son indépendance.

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