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Le président Vladimir Poutine à l’agence d’information Tass

«La Russie a un projet pour l’Afrique»

«Nous avons bien quelque chose à offrir à nos amis africains. C’est de cela, entre autres, qu’il s’agira lors du futur sommet », a déclaré le président russe.

La problématique sécuritaire est au cœur des relations liant les pays africains à la Russie. « L’interaction dans le domaine de la sécurité régionale reste une composante importante dans les relations de la Russie avec les pays du continent africain », a déclaré le président Vladimir Poutine dans une interview accordée à l’agence publique russe Tass, à la veille du sommet Russie-Afrique qui aura lieu les 23 et 24 octobre à Sotchi. Le président Poutine a établi un diagnostic sur la situation instable dans plusieurs régions du continent noir, comme l’activité terroriste intense en Afrique du Nord, particulièrement au Sahel et de la Corne de l’Afrique, menée par de nombreuses organisations terroristes, y compris Daesh, Al-Qaïda, Boko Haram et Al-Shabab. « Les forces armées et de l’ordre de nombreux pays africains ne sont pas capables de s’opposer seules aux combattants et ont besoin d’une aide importante », a relevé Vladimir Poutine avant de tendre la main à ses partenaires africains pour les aider à solutionner ces épineuses questions sécuritaires sans quoi il n’y aura pas de perspectives économiques sérieuses et durables. Ce n’est pas par hasard que le slogan de ce sommet est « Pour la paix, la sécurité et le développement ». Sans résoudre ces problèmes aucune avancée progressive n’est possible. «Nous allons tenir le cap de l’élargissement des contacts entre les services spéciaux et les forces de l’ordre de la Russie et des pays d’Afrique », a promis le chef de l’Etat russe citant la nécessaire collaboration dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, la propagation de drogues, le blanchiment d’argent, la migration illégale et la piraterie.

Des milliards de dollars pour l’Afrique
En réalité il s’agit de renforcer cette collaboration qui existe déjà, notamment dans « la formation des cadres militaires nationaux et des agents des forces de l’ordre africaines dans les grandes écoles du ministère de la Défense de la Russie », a indiqué Poutine relevant à ce propos que « plus de 2.500 militaires des pays d’Afrique ont suivi des cours dans les établissements de formation militaire du ministère de la Défense de Russie», durant ces cinq dernières années.
Cela sans compter les rencontres et les événements militaires auxquels participent activement les pays africains comme le Forum militaire et technique international et les rencontres des hauts représentants en charge des questions de sécurité.
Se voulant précis et sans ambiguïtés, le président russe a souligné que tous ces programmes poursuivent le même objectif qui consiste à « aider les Africains à résoudre eux-mêmes les problèmes existants de la sécurité, ce qui permettra de renforcer les États africains eux-mêmes, leur souveraineté et leur indépendance», allusions faites aux velléités d’ingérence ou autres idées de tutorat sur les pays africains. C’est à la fois une démarche assumée et une conviction chez la Fédération de Russie. C’est d’ailleurs, la même approche que développe le président Poutine dans le domaine économique envers le continent africain. Dans la même interview, il est revenu sur les relations traditionnellement amicales avec le continent noir ainsi que tous les efforts consentis par la Russie pour aider les Africains à protéger leur indépendance et leur souveraineté, à établir les États, à mettre en place les fondements des économies nationales, à créer des forces armées aptes au combat.

Espoirs d’un sommet
Le président Vladimir Poutine a décliné les grandes lignes du «projet de la Russie pour l’Afrique», qui se chiffre, selon ses dires, à plusieurs milliards de dollars. Il s’agit d’un agenda africain à caractère positif, orienté vers l’avenir. «Aujourd’hui nous sommes en train de préparer et de mettre en œuvre des projets d’investissements avec la participation russe mesurée en milliards de dollars. Les ressources dont disposent la Russie et les entreprises russes sont importantes», a révélé Poutine qui attend du partenaire africain la création des conditions stables et prévisibles et la mise en place de mécanismes de protection des investissements qui sont indispensables pour le business.
Beaucoup d’espoirs sont placés dans ce sommet Russie-Afrique qui rassemblera les leaders des pays africains et les dirigeants des groupements régionaux majeurs. « Nous attendons que nos collègues africains, représentants du milieu d’affaires, amènent à Sotchi un portefeuille important de propositions visant à élargir les relations bilatérales », a souhaité le président russe suggérant aux dirigeants des organisations régionales africaines de faire part de leurs visions «comment développer ensemble la coopération multilatérale».
L’Afrique qui dispose d’énormes ressources et d’une potentielle attractivité économique, devient de plus en plus un continent d’opportunités. Ses besoins en infrastructures augmentent de même que sa population s’accroît rapidement ce qui suppose un marché intérieur et la consommation qui s’élargissent. Tous ces avantages, font que la concurrence internationale est rude sur ce continent qui, aux yeux du président Vladimir Poutine dépasse parfois les bornes de la décence. A ce sujet, le chef de l’Etat russe ne mâche pas ses mots : «Nous voyons de
nombreux États occidentaux recourir à la pression, à l’intimidation et au chantage des gouvernements des pays souverains africains.» Des méthodes avec lesquelles ces pays exploitent sans retenue les richesses africaines. La coopération que propose la Russie à l’Afrique se veut «civilisée et se développe dans un cadre légal». «Nous avons bien quelque chose à offrir à nos amis africains. C’est de cela, entre autres, qu’il s’agira lors du futur sommet», a conclu Vladimir Poutine.

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