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L’UE proche d’un accord sur l’embargo du pétrole russe

Le baril en embuscade

Une nouvelle flambée se profile. En attendant, les prix de l’or noir virent au vert, au-dessus des 114 dollars en cours d’échanges.

Les cours de l'or noir campent autour des 110 dollars depuis quelques semaines, tout en jouant au yoyo. Un scénario dont l'épilogue pourrait être écrit les tout prochains jours. Une hypothèse sérieuse qui fait son petit bonhomme de chemin. Pourquoi? L'Union européenne serait proche d'un accord sur l'embargo du pétrole russe. Un embargo européen est possible «d'ici quelques jours», a déclaré mardi le ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck. L'Union européenne se rapproche d'un accord sur l'interdiction des importations de pétrole russe, «ce qui aura pour effet de resserrer davantage les marchés et de soutenir les prix du pétrole brut», avait annoncé pour sa part, il y a quelques jours, Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. Une information qu'il vient de confirmer tout en précisant cette fois-ci qu'elle pourrait intervenir de façon imminente. «L'UE est sur le point de conclure un accord sur l'interdiction des importations de pétrole russe, peut-être dès cette semaine», a-t-il affirmé. Le verdict devrait tomber lors du sommet que tiendrait les «27» les 30 et 31 mai. Il faut rappeler que la proposition soumise par Bruxelles aux Vingt-Sept prévoit un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés, notamment le gazole, d'ici à fin 2022. Pour être adopté, l'embargo doit être accepté à l'unanimité par tous les membres de l'Union européenne. Il aura comme conséquence de priver le marché de 3 millions de barils par jour de pétrole russe. De la nitroglycérine pour les cours de l'or noir qui sont à la recherche d'un nouveau souffle qui les propulserait au niveau qu'ils avaient atteint le 6 mars dernier sur le marché asiatique dans le sillage du début du conflit armé russo-ukrainien. Le baril de Brent avait frôlé ce jour-là les 140 dollars. Les experts en état d'alerte, ont évoqué une situation qui conduirait le pétrole à un sommet historique. «L'invasion (de l'Ukraine) a fait grimper en flèche les prix des matières premières, alors que les sanctions occidentales contraignent la Russie à un isolement croissant», avait souligné John Plassard, de Mirabaud Banque. Cesser les importations de pétrole russe «va renforcer la pression haussière sur les prix du pétrole et faire flamber le prix du pétrole à plus de 150 dollars, dans un proche avenir», a estimé, pour sa part, Ipek Ozkardeskaya, analyste auprès de Swissquote. Un scénario qui est en train de s'écrire et qui a toutes les chances de se matérialiser avec l'allégement du confinement que connaît Shanghai. Il faut rappeler, en effet, qu'un confinement strict a été imposé à la capitale économique. Cette mégapole, de 25 millions d'habitants, affronte sa pire flambée de Covid-19 depuis 2 ans. Un blocage qui ralentit la demande de pétrole dans l'Empire du Milieu, premier importateur mondial de brut. Un million de barils de brut par jour manquent à l'appel de la demande mondiale. La levée des restrictions sanitaires relancerait significativement la demande mondiale. Une bouffée d'oxygène pour les prix du pétrole. En attendant c'est sur les réserves que se focalisent les regards. Les analystes tablent sur une baisse de 2,12 millions de barils des réserves commerciales de brut et de 1,641 million de barils pour l'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg. «On pourrait ainsi voir pour la quatorzième fois en quinze semaines, une nouvelle diminution des stocks d'essence qui pourraient tomber tout près de leur plus bas en 14 ans, à la veille de Memorial Day», le week-end des plus gros départs en vacances aux Etats-Unis, a indiqué Bob Yawger de Mizuho Securities. Ce qui augure d'une demande qui devrait augmenter dans les semaines à venir. Le baril se tient en embuscade. Celui du Brent de la mer du nord pour livraison en juillet, référence du pétrole algérien, a poursuivi sa hausse, hier, après avoir grapillé quelques cents mardi. Il affichait 114, 54 dollars à 10h10, heure algérienne. Soit une progression de 0,86% par rapport à la séance de la veille. «Du beurre dans les épinards» pour l'Algérie.

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