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Faire de l’Algérie une vaste zone industrielle

Le pari vital de Tebboune

Plus le pays parvient à pénétrer des marchés étrangers, plus il devient une destination majeure des investissements.

L'adoption par le Conseil des ministres de la loi sur les investissements est un pas de géant dans le sens de la concrétisation du saut économique souhaité par les autorités centrales. C'est le début de la réponse à une demande insistante formulée par la société qui, après une année 2019 blanche et deux autres de crise sanitaire, espère légitimement un éveil économique qui la mettrait sur la voie du développement effectif. Le Code des investissements trace le cadre général, à même de drainer les financements nécessaires à la relance économique. Mais ne dit-on pas qu'un texte de loi vaut par son application sur le terrain. En cela, la mission de l'Exécutif ne sera pas facile, puisque le pays part sur un préjugé négatif. Une gestion trop administrative, une sphère financière rachitique avec une bourse à peine embryonnaire et un marché parallèle disproportionné en rapport avec la taille de l'économie nationale, font que l'Algérie passe pour une sorte de «repoussoir». C'est dire l'importance du travail qu'il va falloir abattre pour remonter une pente assez raide.
Il s'agira de transformer le pays en une vaste zone industrielle. Il n'est, en effet, pas question de quelques grands groupes que des ministres vont solliciter pour pénétrer le marché algérien, mais de provoquer un véritable effet d'attraction non seulement pour les multinationales, mais aussi pour les PME européennes et africaines. Les promoteurs de l'investissement en Algérie vont bientôt disposer d'un outil juridique à même de donner un sens à leur discours sur les garanties apportées aux opérateurs nationaux et étrangers. Mais cela ne répond pas à toutes les exigences requises pour assurer un climat propice au développement des exportations. En effet, les expériences de nombreux pays qui ont pu accéder au stade de l'émergence renseignent sur l'importance de l'acte d'exporter dans toute stratégie de développement économique en ces temps de mondialisation. Plus le pays parvient à pénétrer des marchés étrangers, plus il devient une destination majeure des investissements.
L'Algérie peut objectivement prétendre au statut d'usine de l'Europe et de l'Afrique. Elle dispose d'immenses avantages comparatifs. Le niveau de formation de sa jeunesse, la qualification de sa main- d'oeuvre et les prix de l'énergie en font un candidat naturel à l'émergence. Mais cela ne peut se traduire sur le terrain qu'à la condition d'abattre le monstre bureaucratique.
Le président Tebboune a une pleine conscience de ce préalable. C'est sans doute pour cela qu'il a donné un véritable coup de pied dans la fourmilière de la bureaucratie ambiante. Il a prouvé qu'un bureaucrate n'est rien d'autre qu'une pièce d'un engrenage qui empêche le pays d'avancer. Les autorisations spéciales d'entrée en activité accordées à près d'un millier de projets d'investissement bloqués est un signe qui ne trompe pas d'une volonté politique au plus haut du sommet de l'État d'éradiquer ce qui s'apparente à un véritable crime contre le développement de l'Algérie. Les dispositions du Code des investissements sont claires en la matière.
La détermination exprimée par le président Tebboune doit aussi trouver son prolongement au sein de la société. Pour l'heure, force est de constater que beaucoup de fonctionnaires donnent l'impression d'être encore sclérosés et ne parviennent pas à se hisser au niveau de l'ambition des autorités centrales. L'administration économique est encore bureaucratisée et pas du tout prête à investir dans l'innovation.

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