Le pétrole débute une nouvelle semaine, aujourd’hui
Le pétrole débute une nouvelle semaine, aujourd’hui
xLe baril de Brent, référence du pétrole algérien, semble avoir du mal à « casser » ce seuil psychologique.
Les cours de l’or noir vont tenter encore une fois de se rapprocher des 100 dollars. Un niveau qu’il devrait atteindre voire franchir avant la fin de l’année.
L’échéance doit en principe être raccourcie au vu de certains signaux qui jouent en faveur d’une telle hypothèse. L’affaire serait une question de quelques jours si l’on se réfère à la progression qu’ont connue les prix du pétrole, ces derniers temps. Une cadence soutenue qui leur a permis d’atteindre leur plus haut sommet depuis le mois de novembre 2022 au point de gagner près de 10 dollars en l’espace de trois semaines. La machine s’est cependant grippée. L’élan s’est brisé.
Les trois dernières séances de la semaine écoulée qui a pris fin vendredi dernier, se sont pratiquement toutes terminées par un recul, pour le Brent, notamment. Le 20 septembre, le baril de Brent pour livraison en novembre a cédé 0,85% pour clôturer à 93,53 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en octobre, dont c’était le dernier jour de cotation, il a abandonné 1,00%, à 90,28 dollars.
Les cours du pétrole ont sensiblement reflué mercredi, entraînés par des prises de bénéfices ainsi que la posture toujours offensive de la banque centrale américaine (Fed), avec des doutes sur la solidité de la demande, indiquait-on.
Les réserves commerciales américaines de pétrole brut ont pourtant décru plus que prévu la semaine dernière, selon des chiffres publiés, mercredi dernier, par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), sous l’effet, notamment d’une accélération des exportations. Lors de la semaine achevée le 15 septembre, les stocks commerciaux ont baissé de 2,1 millions de barils, soit plus que le 1,7 million attendu par les analystes, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg. La diminution des stocks commerciaux est partiellement compensée par une hausse de 600000 barils des réserves stratégiques (SPR). Le gouvernement du président américain Joe Biden s’est engagé à reconstituer progressivement ces stocks, massivement ponctionnés de septembre 2022 à juillet, faisait-on remarquer pour expliquer le manque d’effet positif de la baisse des stocks US sur les cours. Le 21 septembre, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a cédé 0,24%, pour finir à 93,30 dollars. Son équivalent américain de même échéance, a lui fini quasi stable (-0,03%), à 89,63 dollars.
Les raisons de ce second coup de pompe : le gouvernement russe a introduit jeudi dernier des restrictions aux exportations, concernant l’essence et le gazole face à l’envolée des prix. Après avoir digéré la prolongation de la réduction des exportations russes de 300000 barils par jour de brut jusqu’à la fin de l’année, «le marché doit maintenant faire face à l’incertitude quant à la durée de cette interdiction temporaire », concernant les produits pétroliers, explique Edward Moya, d’Oanda. Les cours de l’or noir semblaient vouloir mettre un frein à leur baisse le 22 septembre. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé la semaine proche de l’équilibre, cédant 0,03% pour afficher 93,27 dollars. Le baril de pétrole américain (WTI) pour la même échéance a, lui, gagné 0,44%, à 90,03 dollars.
Les cours du pétrole ont terminé en ordre dispersé vendredi, à l’issue d’une semaine marquée par une forte volatilité, sur un marché où les acheteurs se font plus rares, faisait-on remarquer. « La séquence de hausse sur le marché du pétrole a fini par s’essouffler », estimaient, dans une note, les analystes du second groupe bancaire allemand Commerzbank. Même l’annonce, jeudi, de la suspension par la Russie de ses exportations de gazole et d’essence, vers toutes les destinations à l’exception de quatre anciennes républiques soviétiques, n’a pas suffi à relancer les cours, est-il souligné. « Cette décision devrait être temporaire. Elle ne semble pas destinée à utiliser l’énergie comme une arme », indiquait Matt Smith, de Kpler. Juste de quoi souffler. Le baril pourra dès aujourd’hui remettre le cap sur les 95 dollars. Un seuil psychologique qu’il doit casser pour continuer sa route vers... les 100 dollars.