Enquête annuelle sur les salaires auprès des entreprises
Pétroliers, banquiers et assureurs en haut de l’échelle
«En 2021, le salaire moyen mensuel net tous secteurs juridiques confondus a évolué de 1,4% par rapport à 2020. »
Constituant un point d'évaluation important, pour jauger les évolutions des salaires, l'enquête annuelle de l'ONS, présente des éléments de base nécessaires à l'étude des paramètres qui influent sur les mouvements des salaires par rapport aux secteurs. À ce titre, l'enquête fait ressortir qu' «En 2021, le niveau des salaires nets mensuels (hors agriculture et hors administration) en Algérie est de 42800 DA. Il est de 60100 DA dans le public et de 34900 DA dans le privé national». Une évaluation qui se présente comme un premier constat, un état des lieux résultant des politiques de gestion des dernières décennies, et dénotant, à travers une première hausse, les premiers effets des actions de réformes économiques. Dans, ce sens, l'ONS précise qu' «en 2021, le salaire moyen mensuel net tous secteurs juridiques confondus a évolué de 1,4% par rapport à 2020.
Par qualification, cette hausse est de 1,1% pour les cadres, 1,4% pour les agents de maîtrise, et de 1,5% pour le personnel d'exécution. Au niveau national, le salaire de base représente en moyenne 58% et les primes et indemnités 42% de la rémunération brute totale». Une entame de restructuration des grilles des salaires, qui annonce la naissance d'une ère nouvelle, où l'évolution des salaires reflète une volonté d'instaurer le principe de méritocratie, et de motivation, pour renforcer la relance économique. D'où l'importance des critères fixés pour établir ces grilles en adéquation avec l'évolution de la situation économique, et s'articulent autour de «La qualification du salarié, le secteur juridique, la taille de l'entreprise ainsi que les spécificités de rémunération sectorielles des entreprises de certains secteurs sont les éléments les plus discriminants du niveau des salaires.
Le niveau moyen des salaires dépend selon le secteur d'activité, soit de l'importance de la proportion des cadres (industries extractives et activités financières), soit de la prédominance du personnel d'exécution (construction). Cela étant, il y a lieu de souligner que cette évaluation demeure, comme le souligne l'enquête, « une faible progression par rapport à celles observées ces dernières années», et un élément de calcul et d'estimation des actions d'augmentation qui ont suivi, atteignant au demeurant, un taux de 47%, avec l'objectif d'arriver à 53% d'augmentation pour les prochains exercices.
Autrement dit, l'évolution des salaires, à pris une courbe nettement ascendante après 2022, reflétant les effets de la nouvelle politique économique adoptée par les pouvoirs publics, pour booster la production nationale, soutenir le pouvoir d'achat, et réguler la consommation. En somme, si la hausse des salaires en 2021 annonçait un début d'amélioration de la situation socio-économique, celles qui sont en cours confirment le rétablissement d'importantes passerelles de confiance entre l'État et les travailleurs. Dans le détail, les résultats de l'enquête 2021 confirment que «les activités pétrolières (production et services d'hydrocarbures) et financières (banques & assurances) demeurent les secteurs qui payent le mieux avec des niveaux de salaires relativement élevés soit respectivement 111800 DA et 62800 DA». À l'inverse, les secteurs de «la construction», de «l'immobilier et services aux entreprises» se distinguent avec des salaires inférieurs à la moyenne, soit respectivement 32500 DA et 35700 DA».