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Finance islamique

«Révolution» dans l’assurance

«Tontine», un produit de la finance islamique, permet de constituer des fonds communs à un groupe d’épargnants.

«Avec cette ouverture à la finance islamique dont l'assurance «tontine», l'Algérie est qualifiée pour atteindre des niveaux élevés d'intégration de ce secteur dans le cycle économique», a estimé, mardi, à Batna, le chercheur algérien et responsable de la filière de la finance islamique à l'Académie internationale de recherche sur la chariâ (Isra) de Malaisie, Younès Soualhi.
Il y a lieu de préciser que, proche de l'assurance sur la vie, la «Tontine» permet de constituer des fonds communs à un groupe d'épargnants, dans un placement sur une durée qui peut s'étendre entre 10 et 25 ans, et dont les revenus peuvent être répartis aux bénéficiaires ou servir de capital au financement de projets. Hormis les produits classiques de la finance islamique, cette formule représente un investissement à long terme, assurant aux bénéficiaires une disponibilité financière, fruit de leurs cotisations qui peuvent servir à financer un plan de retraite ou la réalisation de projets.
Un produit de la finance islamique qui pourrait drainer un plus grand nombre de clients et constituer un portefeuille conséquent pour le développement de ce canal bancaire qui demeure encore à ses balbutiements en Algérie. Autrement dit, d'un côté, les banques peuvent, à travers cette formule, développer le principe de la finance islamique en attirant une nouvelle clientèle qui représente une large frange de la société, de l'autre côté, les adhérents à la «tontine» renforceront leurs capacités à gérer leurs avoirs, avec l'assurance d'un placement générateur de gains. Par ailleurs, il n'est pas exclu que cette formule pourrait avoir des effets positifs sur la bancarisation des fonds issu du secteur informel, dans la mesure où elle permettrait aux détenteurs de ces fonds d'y voir un compromis entre la bancarisation conditionnée par la production d'intérêts et un placement porté par le principe de l'assurance.
C'est en ces termes qu'en marge de l'ouverture du colloque international sur «l'intégration fonctionnelle dans l'industrie financière islamique, réalité et perspectives», tenu à la Faculté des sciences islamiques de l'université de Batna-1,que Soualhi a tenu à préciser qu' «il est attendu que l'assurance tontine joue un rôle effectif et vital dans l'économie nationale, notamment avec l'augmentation du nombre d'opérateurs dans ce domaine, l'adhésion du secteur «traditionnel» à cette idée, et l'ouverture de services de la finance islamique, en plus de la variété des produits bancaires islamiques proposés et la demande croissante de financement et d'assurance islamique».
L'objectif étant de faire une jonction opérationnelle entre le produit financier et le produit d'assurance, la finance islamique gagnerait, aux termes de cette formule, à regrouper les différents acteurs de la scène économique, autour d'intérêts communs, dont les résultats se répercuteront sur l'ensemble du système bancaire et financier, et ce en répondant efficacement aux attentes des souscripteurs et des clients.
Dans ce sillage, le président du colloque, Mohamed Belbia, a tenu à préciser que «cette rencontre ambitionne également d'aborder la réalité de l'industrie financière islamique en Algérie et l'étendue de la satisfaction des aspirations des pouvoirs publics, des institutions financières, des clients et les perspectives d'atteindre la complémentarité fonctionnelle et l'efficacité globale».

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