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Mine de zinc et de plomb d'Oued Amizour

Un gisement de pointure mondiale

Avec des réserves estimées à 68,6 millions de tonnes, il doit permettre au pays de se placer parmi les principaux producteurs mondiaux.

Le secteur du tourisme constitue une des rampes de lancement sur lequel peut s'appuyer la wilaya de Béjaïa pour se développer économiquement. Ses potentialités n'étant plus à démontrer dans ce secteur qui malgré tout n'a pas encore donné toute sa pleine mesure. La région prêche par contre sur le plan économique par un manque flagrant d'infrastructures industrielles. Elle accuse dans ce domaine un déficit qui ne devrait cependant pas tarder à être comblé avec l'entrée en exploitation de la mine de zinc-plomb d'Oued Amizour. Un projet structurant qui doit l'ériger en pôle industriel et permettre au pays de se placer parmi les principaux producteurs mondiaux de ces ressources restées trop longtemps enfouies sous des terres que l'on pensait, à tort, n'être dédiées qu'à l'agriculture. Le massif d'Oued Amizour renferme, en effet, un gisement à plomb-zinc d'importance mondiale avec des réserves estimées à 68,6 millions de tonnes. Soit plus d'un tiers des réserves mondiales.
Selon le U.S. Geological Survey, agence du gouvernement des Etats-Unis dont les travaux couvrent les disciplines de la biologie, de la géographie, de la géologie et de l'hydrologie, les réserves mondiales de zinc en 2021 étaient estimées à environ 250 millions de tonnes. L'Australie, la Chine, la Russie, le Mexique et le Pérou figurent parmi les pays ayant les réserves de zinc les plus importantes. Le Canada se situe au neuvième rang avec 5,4 millions de tonnes. Celles de plomb sont évaluées à 79 millions de tonnes. Les réserves de plomb connues sont surtout en Australie (30%), en en Chine (14%) et aux USA (10%). En mars 2023, le prix du zinc s'est établi à 3091 dollars la tonne, soit 2,92 euros le kilogramme, celui du plomb affichait à la même date 2137,65 dollars la tonne, soit 2,02 euros le kilogramme. L'Algérie pourrait y faire donc une entrée fracassante et prendre une place de choix au sein de ce cercle restreint. En ce sens le gisement d'Amizour pourrait être au Zinc-plomb ce que Hassi R'mel est pour le gaz, Hassi Messaoud pour le pétrole. Toutes proportions gardées bien entendu. Avec cependant cet avantage: «Si les énergies fossiles sont entièrement consommées et brûlées pour être transformées en énergie (et en CO2), la quantité de métaux raffinée grâce au minerai est «stockée» et donc conservée en grande partie sous la forme d'objets ou d'infrastructures qui pourront à plus ou moins longue échéance être recyclés.
On peut donc dire qu'alors que le stock de ressources fossiles est irrémédiablement perdu, ce n'est pas le cas pour les métaux, écrit Patrick Hairy, professeur à l'Esff (École supérieure de fonderie et de forge) et responsable de l'activité R&D produit et process fonderie au Ctif (Centre technique des industries de la fonderie), France. Le feu vert pour ce projet structurant revêt un caractère stratégique pour le pays de par son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170000 tonnes de concentré de zinc. Il doit permettre de satisfaire la consommation nationale et participer significativement à l'augmentation des recettes hors hydrocarbures. Concernant la création d'emploi, l'exploitation de cette mine constituera des débouchés pour les diplômés universitaires et ceux de la formation professionnelle. 700 emplois directs, doivent voir le jour. L'impact sur le développement économique de la région doit être notoire. Il faudra toutefois attendre 2026 pour en récolter les premiers «fruits».

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