Un secteur en plein «boom»

La transition énergétique est une priorité pour l'Algérie. À ce propos, la filière photovoltaïque occupe une place centrale. Les feux sont passés au vert depuis la validation des 77 offres pour la réalisation de 20 000 MW d'énergie solaire. Des indices significatifs permettent d'attester que le pays a franchi les étapes qui doivent lui permettre de réussir ce chantier phare du président de la République; il pose, un à un, ses jalons et franchit une à une les phases qui le mèneront à bon port. Où en est la filière photovoltaïque? Quelle force affiche-t-elle? Les chiffres livrés par le Commissariat aux énergies renouvelables nous en donnent une idée. La capacité de production annuelle de l'industrie photovoltaïque nationale a augmenté en 2023 pour atteindre 469 MW contre 346 MW en 2022. Soit une croissance de 35%, indiquent les statistiques du Cerefe. L'Algérie dispose, en effet, de 6 usines de montage et d'encapsulation des modules photovoltaïques (PV) à fin 2023, avec une capacité de production totale de 469 MW, en hausse de 123 MW par rapport à 2022, montrent des données fournies par le ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique. Des informations reprises par le Cerefe dans son 4e bilan des réalisations dans le domaine des énergies renouvelables. L'ensemble de ces usines a produit près de 12,47 MW à travers l'emploi direct de 283 personnes, a-t-il ajouté. Et ce n'est pas tout car le secteur industriel de cette filière des énergies renouvelables compte d'autres atouts. Deux usines de production des batteries solaires, notamment, avec une capacité de production totale annuelle avoisinant 19 000 unités, 2 unités de fabrication de chauffe-eau solaires, 2 fabricants de câbles solaires avec une capacité de production annuelle de 1 250 km, ainsi que 4 unités de production de structures et supports pour les systèmes PV. Trois nouvelles unités de production et fabrication de systèmes d'éclairage public solaire ont été inaugurées, avec une capacité de production annuelle de 510 000 unités, en 2023. Au total, les 19 entreprises comptent environ 2 188 employés directs. Pour soutenir le développement de cette industrie, un appui considérable a été apporté à la formation dans le domaine des énergies renouvelables (EnR). À ce sujet, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) disposait, à fin 2023, de près de 1033 enseignants chercheurs et chercheurs permanents qui activent dans ce domaine. 87% de l'effectif total ont obtenu le diplôme de doctorat et 60% sont du rang magistral. Qu'en est-il des infrastructures de recherche et développement dans le domaine des EnR? Le MESRS dispose, à ce propos, de 46 laboratoires de recherche, 2 centres de recherche (CDER et CRTSE) avec 5 unités de recherche et 4 plates- formes technologiques et une École nationale supérieure spécialisée en énergies renouvelables. Un réseau thématique de recherche en hydrogène a été créé en 2023. De plus, durant la période 2020-2023, le MERS a lancé 48 projets de recherche à impacts socio-économiques dans le domaine des EnR et de l'efficacité énergétique, dont 12 projets dans le domaine de l'hydrogène et 27 projets dans le cadre du Programme national de recherche (PNR) dans le domaine de la sécurité énergétique. Par ailleurs, un effort «remarquable» a été consenti ces dernières années par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels en matière d'encadrement, d'enseignement et de formation professionnelle dans le domaine des EnR et de l'efficacité énergétique, indique le rapport.