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La valeur marchande des déchets ménagers est estimée à 95 milliards de dinars

Un trésor se cache dans nos poubelles

Selon le directeur de l’Agence nationale des déchets, seuls 10% des déchets ménagers sont valorisés.

Nos ordures valent de l’or. Un euphémisme ! Le directeur de l’Agence nationale des déchets (AND) a donné des chiffres incroyables sur ce que peuvent rapporter nos poubelles. « La valeur marchande des déchets ménagers est estimée , en 2022, à 95 milliards de dinars », a indiqué, hier, Karim Ouamane, lors de son passage à la matinale de la Radio nationale Chaîne I. Mieux encore, ce chiffre peut presque doubler si on y ajoute la valeur des déchets d’emballages. « Ils sont estimés à 66 milliards de dinars », a-t-il soutenu. Pour Karim Ouamane, ce trésor caché dans les poubelles est une véritable valeur ajoutée pour l’économie nationale du fait que sa valorisation peut à elle seule porter l’économie circulaire. « Nous ne sommes pas en train d’exploiter comme il se doit cette niche », a-t-il soutenu, révélant que « l’Algérie produit environ 13 millions de tonnes d’ordures ménagères par an. Or, à peine 10% sont valorisés ». Aussi, tire-t-il la sonnette d’alarme en appelant à mettre en place un plan d’urgence afin de remédier à ce problème aux retombées très néfastes pour l’environnement. « Les mécanismes existent. Il faut les activer, les mettre à jour en incluant tous les engagements de l’Algérie liés au climat », a-t-il poursuivi non sans insister sur le rôle des municipalités. «Elles doivent s’engager dans ce grand défi », a-t-il insisté. « Elles sont les premières responsables de la gestion des déchets. On doit leur donner les moyens afin qu’elles puissent en tirer bénéfice », ajoute t-il. Le directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets insiste sur le fait que l’on a mille et une alternatives pour faire de « monétiser » ces déchets. En plus de l’économie circulaire, ils peuvent servir d’engrais naturel. « Bon pour la santé, l’environnement. Ils contribueront à la relance de l’économie nationale,mais aussi aideront à réduire la facture des importations », plaide ce responsable. Il soutient, dans ce sens, que 53% des déchets sont des matières organiques pouvant être utilisées à cet effet. Quoi de plus pour convaincre les sceptiques ? Leur pouvoir à créer de l’emploi en plus de la richesse. Ainsi, l’intervenant assure que rien que la gestion et la valorisation des déchets plastiques a permis la création de 15 000 emplois. « Cela sans compter ceux qui travaillent dans le noir qui sont aussi nombreux», affirme t-il soulignant la nécessité de trouver des solutions pour attirer cette catégorie et l’orienter vers une activité légale. « Pour protéger leur santé d’une part et servir l’économie nationale d’autre part », rétorque-t-il. De plus, Karim Ouamane est revenu sur la nécessité de trouver une solution pour les déchets électroniques, classés comme dangereux en raison de leurs composants qui affectent la santé des citoyens. « Il est impératif que les citoyens soient impliqués dans cette gestion. On doit créer des centres spéciaux pour collecter ce type d’appareils », estime t-il. Le même responsable évoque la mise à jour du projet de ramassage et valorisation des déchets d’emballages Eco-Jem qui pourrait servir pour le moment à la gestion de ce type de déchets. Il s’agit là juste d’un tremplin avant de voir des entreprises spécialisées « conquérir » ce créneau rapporteur. Au vu des chiffres et de la valeur ajoutée que peuvent apporter nos « ordures », les autorités doivent encourager les jeunes entrepreneurs et même les startuppeurs à investir dans ce créneau. Il s’agit là d’un secteur d’avenir aux retombées positives pour l’économie nationale mais aussi pour l’environnement. D’une pierre, deuxcoups… 

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