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Caméras cachées, l'Arav voit rouge

Réveil. Plus budgétivore que fonctionnelle, l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) était, jusque-là, plongée dans un long sommeil. Le nouveau DG, Mohamed Louber, nommé par le président de la République, multiplie, en étroite collaboration avec le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, les actes de «réanimation» d'un organisme à l'utilité incontestable. En effet, les rappels à l'ordre adressés par l'Arav à des chaînes TV privées, pleuvent depuis le début du Ramadhan. En cause: de graves dérapages dans le contenu d'émissions censées faire rire comme la «caméra cachée» qui revient en force chaque année lors du mois sacré. Dans son dernier communiqué, jeudi dernier, l'Arav est passée des avertissements à la menace. On sent que les sanctions ne sont pas loin. Il suffit de s'arrêter sur le ton très dur et déterminé utilisé par l'Autorité de régulation qui accuse certaines chaînes TV d'«atteintes à la morale», de «programmes médiocres et immoraux» de «forme de violence», etc, avant de suggérer de revenir à la «promotion de la créativité intellectuelle et artistique», au «respect des fondements et principes de la société et les valeurs religieuses et nationales», d'avoir à «raffiner les goûts». Un chapelet de remarques d'une situation qui n'est pas nouvelle et qui plonge «ses racines» dans le profit, que le profit drainé par l'audimètre et sa pub. Pour ces chaînes, l'argent n'a ni odeur ni scrupules. La mendicité «cathodique» qui met en scène des malades «sans ressources» en appelant les téléspectateurs à les aider par des dons (souvent en devises pour des soins à l'étranger), du charlatanisme médiatique très proche des cartomanciennes pour «guérir» des téléspectatrices en souffrance psychologique et puis comme autre filon, la caméra cachée avec des thèmes de «quat'sous» mais qui attirent. «Raffiner les goûts» suggère l'Arav. Oui, mais encore faut-il en avoir les capacités. Ceci dit, le contenu des chaînes privées, de droit étranger, qui opèrent dans notre pays, rappelle exactement le contenu de la presse écrite privée à ses débuts. Il avait fallu des tribunaux spéciaux des «délits de presse», des sanctions, beaucoup de sanctions pour contenir les excès. Quant au professionnalisme, la performance et la créativité, des efforts restent à faire. La responsabilité du secteur de la culture est engagée. La production télévisuelle est l'une de ses «vitrines»!

De Quoi j'me Mêle

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