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Covid-19, le cas de Boris Johnson

Côté pile. On commencera par souhaiter un prompt rétablissement à tous les malades du monde, hommes et femmes, y compris au plus célèbre d'entre eux, Boris Johnson. Une fois cette compassion exprimée, il est du devoir des journalistes de poser des questions d'intérêt général. Boris Jonhson est certes, un être humain, mais il est aussi Premier ministre de Grande-Bretagne peuplé de près de 56 millions d'êtres humains. Comme tous les dirigeants des pays du monde entier, il doit faire preuve d'une aptitude sans faille à gérer les intérêts de son peuple. Il en est le guide et le protecteur. A ce titre son droit à l'erreur ne peut être que limité. Ce droit pourrait être acceptable dans des questions matérielles. Encore que... Mais lorsqu'il s'agit de vies humaines, ce droit s'efface. Le 11 mars dernier, lorsque l'OMS avait qualifié le Covid-19 de pandémie, il y avait «118 000 cas avérés dans 114 pays et 4291 décès». Nullement impressionné par cette déclaration et pensant certainement à rassurer les Anglais, le Premier ministre se vantait de ne pas respecter les gestes barrières. «Je serre des mains en permanence...je continue à serrer des mains...nous devrions poursuivre nos activités comme d'habitude» avait-il déclaré au cours d'une conférence de presse le 3 mars dernier. Le 27 mars, Boris Johnson est déclaré positif au coronavirus. Le 5 avril, soit 10 jours après, il est hospitalisé. On comprend mieux pourquoi la reine d'Angleterre s'est adressée, pour la 4ème fois en 68 ans de règne, quelques minutes avant l'annonce de cette hospitalisation, au peuple britannique lui demandant de «respecter les mesures de confinement». Il faut préciser que l'Angleterre n'a pas de Constitution et aucun texte ne prévoit explicitement le remplacement du Premier ministre en cas d'urgence. Dès son transfert à l'hôpital, le Premier ministre est placé en soins intensifs. Jeudi dernier dans la soirée, son porte-parole a annoncé que l'illustre malade venait d'être «transféré de l'unité de soins intensifs aux salles de soins». Sans quitter l'hôpital où «il est attentivement suivi». Voilà pour les faits. Passons maintenant à la question incontournable. N'est-il pas inquiétant pour une nation que son dirigeant, la tête du pouvoir exécutif, puisse se tromper jusqu'à mettre sa propre vie en danger? Ce qui est par contre remarquable est que personne en Angleterre ne pose cette question cruciale. Ni les médias. Ni l'opposition.à méditer!

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