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Cris et chuchotements au sommet de Genève

Demain, les présidents russe, Vladimir Poutine et américain, Joe Biden, se rencontrent, pour la première fois, à Genève. Quelques jours auparavant, dans une discussion avec les médias, au Forum économique international de Saint-Pétersboug, le président Vladimir Poutine s'est laissé aller à une confidence sur les soubresauts qui agitent l'échiquier mondial. Les Etats-Unis sont en train, dit-il, de reproduire les mêmes erreurs commises par l'URSS, et qui ont entraîné sa dislocation. Ce constat revêt d'autant plus de sel qu'il intervenait peu avant le sommet de Genève. Biden a écarté la conférence de presse commune, ses conseillers gardant en mémoire le résultat qualifié de «scandaleux» de celle entre Poutine et Trump. Au sortir d'un entretien qui sera particulièrement tendu, Biden ayant pris soin de prévenir qu'il portera l'estocade sur différents sujets, il sera difficile d'évaluer les points positifs, tant les positions des deux parties sont éloignées, sur bien des points. «En quoi consiste le problème des empires, s'est demandé, à Saint-Pétersbourg, le président russe? Ils se croient puissants, à tel point qu'ils peuvent se permettre de petites erreurs et imprécisions: nous les achèterons, nous les intimiderons, nous trouverons un accord avec eux». Or, dans ce genre de scénario, le nombre de problèmes augmente, progressivement, jusqu'à ce qu'arrive un moment où «on ne peut plus les gérer». «Et les États-Unis suivent, d'un pas assuré, le même chemin qu'a suivi l'Union soviétique», a conclu Poutine dont l'intention est, semble-t-il, de mettre en garde le rival américain. Il faut dire que, depuis l'intervention russe en Syrie qui a mis fin aux prétentions occidentales, en octobre 2015, les relations entre les deux superpuissances se sont considérablement dégradées. Mises à mal par la crise ukrainienne, elles ont, aussi, souffert des accusations, sans preuve aucune, d'une «ingérence russe» dans l'élection présidentielle américaine de 2016. En mars dernier, Biden n'a pas hésité à qualifier Poutine de «tueur», essuyant comme réplique «c'est celui qui l'a dit qui l'est». Demain, à Genève, le supposé «tueur» sera face à lui, déterminé à le confronter à une somme de contradictions proprement américaines, même s'il a déjà assuré qu'il veut, surtout, oeuvrer à l'amélioration de relations détestables, comme l'indique le rapport annuel du commandement stratégique américain, affirmant, noir sur blanc, que les Etats-Unis «doivent s'attendre à une guerre nucléaire» avec leurs rivaux russe et chinois, dans le spectre actuel des conflits!

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