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Demain, Yennayer

L’Algérie s’apprête à célébrer le Nouvel An berbère. Elle le fera encore certainement avec faste cette année après avoir traversé et vécu une année 2019 particulière où la question de la cohésion nationale s’est imposée. Yennayer est donc tout désigné pour attester qu’il en est le ciment. Cet événement fédérateur, enraciné depuis des siècles au plus profond de la société kabyle en particulier et amazighe en général, a la particularité d´être célébré autant par les populations berbérophones qu´arabophones. Au même titre que certaines fêtes religieuses officielles (Mouloud, Aïd, Achoura...) il est célébré d’Est en Ouest, du Sud au Nord à travers l’ensemble du territoire national. Elevé au rang de fête nationale, Yennayer donne désormais sa pleine mesure. Ce qui permet de rappeler la genèse d’événements historiques à travers lesquels s´est forgée la nation algérienne dont la principale caractéristique demeure de hauts faits d´armes. L´an zéro du calendrier berbère remonte à des événements marquants qui datent de l´époque de l´Egypte ancienne. Sheshonq 1er, prince de la tribu berbère des Mechaouech, qui a conquis le pays des Pharaons, est monté sur le trône pour y régner pendant 21 ans, de -945 à -924. Il est le fondateur de la 22e dynastie égyptienne. Il réunifia l´Égypte en l´an 950 avant J.-C puis envahit la Palestine pour s´emparer à Jérusalem, de l´or et des trésors du temple de Salomon. Une épopée parmi les plus anciennes, attestée par les premiers textes bibliques. Yennayer coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien qui correspond en 2020, à l´an 2970 du calendrier berbère. Il prend toute sa dimension dans la relation qui l´unit au travail de la terre, le cycle des saisons... qui sont célébrés par des rites et coutumes qui témoignent d´une communion étroite entre les éléments naturels, le monde des morts et des vivants, que l´on qualifierait aujourd´hui de fusionnelle. La spécificité de Yennayer, réside surtout dans sa manière d´investir l´espace de la vie quotidienne et de sa structuration du temps, marquée par une genèse: l´opposition nature-culture. Le génie berbère, mais aussi les contraintes liées à l’environnement (rudesse du climat, terres ingrates difficilement cultivables...) ont fait de lui un repère incontournable d’un mode d´organisation sociale strict et codifié, marqué par des croyances païennes ou animistes qui réglementaient la vie des groupes ou des clans. Aujourd´hui, absorbées par la religion musulmane, elles attestent d´un islam tolérant qui particularise la majorité de la population algérienne et la région du Maghreb. Assegas amegaz.

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