Des bombes et des discours
Il aura fallu sept mois de barbarie sioniste affichée pour que le président américain Joe Biden et son administration démocrate découvrent que «les armes américaines sont utilisées contre les civils» à Ghaza et, ces dernières semaines, à Rafah où sont réfugiés plus d'un million et demi de Palestiniens assiégés, affamés et victimes d'un génocide programmé. Il a fallu sept mois pendant lesquels Washington a expédié, chaque jour, sans compter, des milliers de tonnes de missiles, de bombes dont celles au phosphore blanc et autres obus. Mieux, Biden a tout fait pour que le Congrès US, dominé par un lobby sioniste conséquent, consente à l'octroi de 90 milliards de dollars au profit d'Israël et de l'Ukraine, des milliards dont l'essence est «sang pour sang» militaire. Et c'est au moment où ces livraisons s'intensifient que l'administration Biden clame qu'elle envisage une «suspension» au cas où Netanyahu lance une attaque massive contre Rafah. La farce théâtrale, d'un genre sinistre, ne trompe personne et c'est pourquoi les mobilisations estudiantines qui agitent les campus américains, depuis des mois, se multiplient malgré une répression féroce, accompagnée de menaces sionistes à peine voilées sur des «mesures» que le droit et la morale réprouvent. Mais le sionisme n'en a que faire et il le démontre avec une arrogance aussi extrême que son ambition d'imposer à la communauté internationale toute entière son diktat. On a vu de quelle manière son représentant à l'ONU a assailli les plus hauts responsables de l'Assemblée générale, après le vote historique en faveur du droit de la Palestine à un siège de membre à part entière. Cela n'est pas pour surprendre car, bien avant lui, d'autres «représentants» et «chefs de file» du sionisme ont utilisé des termes aussi sordides à l'égard du secrétaire général, Antonio Guterres, dont l'engagement honore la communauté internationale et confirme le parcours humaniste et engagé du diplomate portugais, depuis des décennies. Joe Biden est inquiet, évidemment, de l'impact électoral de son soutien au génocide sioniste contre le peuple palestinien et contre Ghaza où 35000 martyrs sont déplorés à ce jour, en majorité des enfants et des femmes. Leur sang restera sur les mains de leurs bourreaux jusqu'au jugement dernier. Les prétendues tensions entre Biden et Netanyahu n'auront été que de la poudre aux yeux puisque les bombes et les obus n'ont jamais cessé, à ce jour, de ravager Ghaza. À aucun moment, l'administration US n'a envisagé le cessez-le-feu, réclamé par toute la communauté internationale dont l'indignation et la colère sont balayées par les Etats-Unis et leur allié, en témoigne le recours répété au veto pour bloquer les résolutions portées par l'Algérie, avec constance et détermination.