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Des comportements exemplaires

La chose est évidente, le Covid a peur du vide. Mais cela ne semble pas impressionner, le moins du monde, les usagers des transports publics, dans la capitale comme dans la majorité des autres villes du pays. Autobus archi bondés, tramways où la distanciation relève de l'utopie, taxis qui maraudent au gré d'une clientèle plus soucieuse de gagner la destination souhaitée que de respecter les mesures de lutte contre la propagation de la pandémie. D'ailleurs, la situation n'est pas nouvelle. En juillet-août dernier, nous avions constaté que, dans la proche banlieue de la capitale, à Bordj el Bahri pour être précis, le port de la bavette relevait de la science-fiction. Une foule dense occupait les trottoirs et, même, la chaussée où les marchands ambulants de fruits et légumes contestaient aux voitures la maîtrise de la circulation. Rien ne dit que, depuis, la situation ait, réellement, changé.
Des mois plus tard, et alors que, partout dans le monde, on guette, avec une anxiété et une impatience amplement justifiées, la venue du vaccin salvateur, les recommandations sont, sans cesse, distillées pour que le citoyen «prenne conscience» de l'importance des mesures barrières contre le nouveau coronavirus. L'enjeu est crucial, le défi l'est, tout autant. Nombre de citoyens se complaisent, sinon se plaisent, à narguer le plus grand nombre en arborant le masque à hauteur du menton, quand ils daignent l'arborer. D'autres, plus rares heureusement, vont jusqu'à défier les contrôleurs de bus et de tramways, en affirmant leur volonté de voyager sans le port de la bavette, pourtant «obligatoire». Cette situation a le mérite de révéler, crûment, que le civisme est loin d'être ce que l'on imagine et que, dans bien des cas, les traces de la décennie noire marquent, durablement, de nombreux esprits, réfractaires à la norme et aux exigences d'une certaine citadinité. Il est vrai que la personnalité de base de la société, dans toutes ses franges, a été marquée au fer rouge par les années de braise terroriste et les discours enflammés qui les ont engendrées.
Il n'empêche. Les générations montantes sont témoins de ces dérives et ont besoin qu'elles ne servent point d'exemples. Aussi, est-il nécessaire de répéter, sans cesse, les campagnes d'explication et de sensibilisation pour que chaque Algérien et chaque Algérienne comprennent combien la solidarité et le respect de la vie de tout un chacun exigent, en ces temps difficiles dont on sait qu'ils vont durer encore quelques mois, des comportements exemplaires.

De Quoi j'me Mêle

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