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Et les médecins algériens à l’étranger ?

Dette. Le président Tebboune a annoncé une véritable révolution sanitaire en préparation. Une révolution où la prévention reprendra toute la place qui lui revient. Il était temps car, il y avait comme une volonté délibérée par le passé de faire passer à la trappe ce volet. Il faut juste rappeler la mouture du Code de la santé présenté par le ministre Boudiaf, où la prévention n'occupait qu'un tout petit espace en bas du document. Heureusement, la mouture a été remplacée par une seconde avec un peu plus de prévention. Nous n'allons pas ouvrir, ici, le débat sur cette question, mais disons simplement qu'avec une bonne prévention il y a moins de malades. Chacun comprendra quels sont les intérêts en jeu. Dans cette révolution figure aussi la suppression du service civil des médecins. On pourra toujours trouver des arguments pour défendre cette suppression. Comme la longueur des études. Ou encore les zones désertiques où ce service a lieu. Surtout que mêmes les enfants du Sud ont tendance, après leurs études de médecine, à ne pas retourner dans leur région. Tout bien pesé, pourquoi ne pas lever ces contraintes et leur appliquer le système qui a fait ses preuves avec les pétroliers pour rendre les régions du Sud attractives. Après avoir dit cela, il y a un aspect du problème qu'il va falloir bien régler un jour ou l'autre. Il s'agit du choix de certains médecins algériens qui, une fois leurs études terminées dans le pays, vont exercer à l'étranger. Ils sont 15.000 uniquement en France. On les trouve dans tous les pays d'Europe, au Canada, aux Etats-Unis et même dans les pays du Golfe. «Près de 4000 candidats médecins spécialistes ont postulé cette année pour le départ à l'étranger. Le Conseil de l'Ordre est pris d'assaut pour leur délivrer les attestations d'exercice et les certificats de bonne conduite professionnelle exigés dans le dossier» avait alerté, en janvier 2019, le président du Conseil de l'ordre des médecins algériens le docteur Berkani Bekkat. Il avait demandé aux autorités d'agir pour stopper «l'hémorragie». Grand bien leur fasse d'aller travailler où ils voudront, mais après avoir soldé la dette contractée dans leur pays. Par quel raisonnement pouvons-nous accepter de payer la formation d'un Algérien, de la maternelle jusqu'au diplôme de médecin, pour ensuite le voir partir tranquillement guérir des malades étrangers? C'est une question de justice sociale que l'Algérie nouvelle devra régler!

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