{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Guerre et paix

Chassé-croisé diplomatique de Pékin. La Chine a présenté un plan de paix à l'intention de Moscou et de Kiev. Le Kremlin l'a jugé bienvenu mais «ne voit pas, pour l'instant, les conditions réunies pour un règlement pacifique» du conflit. Les Etats-Unis ont, eux, balayé l'initiative qui ne les intéresse guère puisque leur but est d'affaiblir au maximum le rival russe, une optique rejetée par Pékin qui compte sur son allié russe, dans sa montée en puissance, tant économique que militaire, et l'amorce d'un monde multilatéral. Reste Kiev qui n'a pas fermé la porte à la démarche. Non seulement, l'Ukraine salue le plan chinois mais Zelensky a exprimé le voeu de se rendre à Pékin pour rencontrer le président Xi Jinping. Pendant ce temps, les choses semblent figées sur le terrain, malgré la mobilisation générale des Occidentaux et, à leur tête, les Etats-Unis. Ils ont multiplié les livraisons d'armes à Kiev, bien au-delà de 125 milliards de dollars, et ils ont aussi aggravé les sanctions inédites contre la Russie, même si celle-ci ne paraît pas ébranlée par la vague de mesures sans précédent. Mieux, si l'on en juge par les dernières statistiques communiquées par le Kremlin, les exportations énergétiques n'ont pas été affectées, le rouble se porte bien, après une légère fluctuation au début du conflit, et le moral de la nation, contrairement aux prévisions des états-majors occidentaux, demeure aligné sur la légitimité de la réaction russe aux menaces existentielles que l'Otan impose à la Russie, depuis la dislocation de l'ex-URSS. Dans une telle configuration, on imagine que les efforts de médiation, qu'ils soient discrets ou révélés, vont se poursuivre, telle l'initiative de l'Algérie qui s'efforce, dans le cadre de la Ligue arabe, de ramener la paix entre deux peuples que tout unit mais que l'expansionnisme atlantiste divise. Quant au conflit lui-même dont on a dit et répété qu'il concerne la Russie face à un Occident embrigadé par les Etats-Unis, et non pas la seule Ukraine, il semble qu'il connaisse, dans les prochaines semaines, un net regain de combats et de propagande tous azimuts. Si un statu quo est observé, depuis décembre dernier, les troupes russes visent la ville stratégique de Bakhmout qui est le verrou entre l'Est russophone et l'Ouest de l'Ukraine. Des combats féroces se déroulent, depuis plusieurs semaines, dans cette région alors que les tentatives de médiation se suivent, comme celle de la Turquie, ébranlée par le tragique séisme mais déterminée à préserver le fragile accord relatif aux exportations de céréales ukrainiennes. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours