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L’Algérie ne s’alignera pas !

La guerre en Ukraine est venue rappeler brutalement aux fossoyeurs du non-alignement que cette doctrine n'est pas seulement vivante mais désormais recommandée comme étant la meilleure posture de neutralité pour les pays. Si le monde a évolué dans une unipolarité depuis la chute du mur de Berlin en 1989, la guerre ukrainienne amorce les prémices d'un retour à une toute autre dynamique. L'hypothèse d'une nouvelle bipolarité opposant les Etats-Unis à la Russie ou les pays occidentaux à une éventuelle alliance Chine-Russie, est plus que probante. Née pour combattre les inégalités, soutenir les mouvements de libération et lutter contre la discrimination raciale, l'Algérie fait sienne ce combat déjà depuis 1955 à la rencontre afro-asiatique, en Indonésie dite «conférence de Bandung». Convaincu que la diplomatie n'est pas une affaire de gourdin, l'Algérie n'a jamais dérogé à la règle du non-alignement. Au summum de la guerre froide, le défunt président Houari Boumediene réunissait 57 chefs d'État lors du 4e Sommet de la conférence des pays non alignés à Alger en septembre 1973. Le succès de ce Sommet fut retentissant et Boumediene avait donné la quintessence du combat des Non-alignés orientant les débats sur le droit au développement économique et en proposant de lutter pour un nouvel ordre économique. Avec le remodelage des alliances géopolitiques conséquentes à la guerre en Ukraine, le combat des Non-alignés peut prendre d'autres formes tant que des déséquilibres et des injustices continueront à prévaloir dans les relations internationales. Tout en réaffirmant ses appartenances géographiques, l'Algérie se repositionne en fonction de ses intérêts. Elle définit ses aires d'intérêts économiques et stratégiques et affiche sans complexe et surtout sans complaisance ses positions de principe qui demeurent irrévocables depuis son indépendance. «L'Algérie n'est dépendante d'aucune orbite diplomatique», affirme le président Abdelmadjid Tebboune à chaque occasion. Tout est dit dans cette sentence qui résume une indéfectible fidélité des dirigeants algériens aux idéaux de la révolution: pas de tutelle quelle que soit sa puissance et sa proximité. Un principe proclamé en 1956 déjà dans la plate-forme de la Soummam stipulant que l'Algérie «n'est inféodée, ni au Caire, ni à Londres, ni à Moscou, ni à Washington». C'est dire que la neutralité prônée par l'Algérie n'est pas un combat pour le panache mais une conviction assumée dans les faits et les actes et qui tire ses racines de l'histoire de l'Algérie combattante. 

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