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L’Algérienne y est presque…

Elle a supporté l'homme pour mener la guerre de libération puis la résistance contre le terrorisme, elle le subit en temps de paix. Certes, il n'y a pas eu de suffragette algérienne. La guerre de libération a réalisé bien des affranchissements puisque le droit de vote des Algériennes a été consacré dès 1962, date de l'indépendance du pays. La femme algérienne s'est totalement impliquée dans le combat, se libérant de ses propres complexes. Militante, engagée au maquis, elle a héroïquement assumé les tâches les plus délicates dans le cadre de cette lutte armée. En qualité de mère, elle a pris la relève de l'époux combattant. Elle a dû affronter des conditions très dures pour nourrir et protéger ses enfants? On ne saurait comptabiliser la somme des services rendus à la patrie silencieusement, douloureusement et courageusement. L'importance psychologique qu'est cet engagement corps et âme à la lutte de tout un peuple pour une ultime résurrection a été immense. L'Histoire nous a montré que la cause des femmes n'est jamais gagnée définitivement. Mais voilà que deux décennies après l'indépendance, les hommes ont accaparé seuls cette liberté conjointement arrachée. En 1984, le FLN, alors parti unique, avait sifflé la fin de la récréation. Il confectionne en 1984, le Code de la famille, qui donne explicitement «la gestion de la femme par les hommes». Un véritable rideau de fer qui confère à la femme algérienne, les seconds rôles au sein d'une société au masculin pluriel. Pour autant, l'Algérienne ne baisse pas les bras. Elle s'est engouffrée dans la brèche de l'école, abandonnée par les garçons. C'est ainsi qu'elle domine l'université, l'éducation et la santé. Il n' y a qu'à voir les résultats du bac. Le scénario se répète depuis plus de 20 ans. Les garçons ont abandonné les bancs de l'école aux filles pour s'adonner à l'import-import, au trabendo, au commerce informel et à prendre le large vers des «cieux plus cléments en Europe». La promotion sociale qui passait par l'école n'est plus de mise dans une société qui a totalement perdu ses repères. La réussite c'est le business et l'argent! L'école, c'est pour les naïfs et les filles. Dans sa grande marche, la femme algérienne s'approche des arènes abandonnées par les hommes, car à voir la célérité des mutations sociales, il faut admettre qu'elle n'est pas loin du but. Et le but c'est le levier politique qui manque à son tableau des acquis. C'est une affaire de temps.

De Quoi j'me Mêle

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