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L’autre dimension de l’ANP

Dans un discours prononcé le 30 décembre 2019, devant les hauts gradés de l'Armée nationale populaire (ANP), quatre jours après la réunion du Haut conseil de sécurité (HCS) convoquée par le Président Abdelmadjid Tebboune, le général-major Saïd Chengriha, chef d'état-major de l'ANP, a affirmé que l'armée était prête à faire face «à n'importe quel danger». Le message avait beau paraître formel, il était en fait lourd de sens et de conséquences. L'Algérie, qui a tenté, sans cesse, de rassembler les parties prenantes libyennes pour une issue pacifique du conflit, avait reçu «5 sur 5» le message du ministre de l'Intérieur libyen du GNA qui affirmait, quatre jours plus tôt, que «si Tripoli tombe, Tunis et Alger tomberont à leur tour», avant d'ajouter que la crise, dans son pays, n'est rien d'autre qu'une «tentative de semer l'anarchie dans la région et de faire main basse sur l'Afrique du Nord». A cette même époque, des «experts» ont vu, dans la décision du président turc Erdogan d'intervenir militairement, en Libye, un simple «ballon de sonde». Or, quand on se penche sur les différents acteurs internationaux qui s'activent sur le territoire libyen et sur «les graves répercussions» de ces ingérences extérieures sur les pays du Maghreb et du Sahel, on comprend que l'offensive lancée par le maréchal Haftar ne fait pas que balayer la feuille de route inclusive mais, au contraire, qu'elle comporte une nouvelle redistribution des cartes régionales, assortie in fine par un oukaze des grandes puissances susceptible de reconfigurer l'espace politique et géostratégique de la région. Car le «choix» qui sera dicté, alors, au peuple libyen, aura, forcément, un impact sur l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, dont la sécurité nationale sera fortement tributaire de ce bouleversement. Ainsi, le chef de l'État, Abdelmadjid Tebboune, en convoquant, le
26 décembre, une réunion du Haut conseil de sécurité (HCS), pour «examiner la situation dans la région, notamment au niveau des frontières avec la Libye et le Mali» et en «décidant d'une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et de notre territoire national et la redynamisation du rôle de l'Algérie au plan international, particulièrement en ce qui concerne ces deux dossiers, et, de manière générale, dans le Sahel, la région saharienne et l'Afrique» laissait-il entrevoir la future dimension dont l'ANP va être investie pour faire face aux nouveaux défis géostratégiques, dans la région, et au-delà.

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