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L’histoire bégaie souvent

Si le XIXème siècle fut celui de l'agression coloniale, en Afrique, au Moyen-Orient et jusqu'en Asie, le XXIème siècle est, lui, porteur d'une autre approche, avec les mêmes desseins de domination et d'exploitation des peuples opprimés. Le général vietnamien Giap, vainqueur de la bataille de Dien Bien Phu, a donc raison: les pays colonisateurs sont bien de «mauvais élèves». Par leur prétendue «aide au développement», ils imposent un «droit d'ingérence» au nom des droits de l'homme qu'ils bafouent allègrement sur leur propre terrain et dans divers pays convoités. Avec ce «droit», devenu un «devoir d'ingérence», ils déploient un arsenal politique, juridique, économique et culturel qui va jusqu'à recourir à l'instrumentalisation de forces occultes pour déstabiliser et asservir les peuples dont les richesses sont indispensables à leur statut de puissance «tutélaire». Et, de fil en aiguille, les voilà qui apportent leur «aide» militaire à une lutte contre l'insécurité endémique, nourrie de calculs et de visées plus ou moins virales. Or, le contexte du siècle passé a laissé place à une géopolitique africaine bien différente, la guerre sans merci que le peuple algérien a mené contre le colonialisme ayant sapé ses fondamentaux et injecté, au plus profond du continent africain, la légitime revendication de son droit à la souveraineté. Il suffit de se remémorer les déclarations de grandes figures africaines, tel Nelson Mandela, pour mesurer l'aura de la Révolution du 1er Novembre et comprendre que la conscience des peuples n'est pas forcément celle de leurs dirigeants, surtout lorsque l'indépendance a été octroyée par un colonisateur pressé de sauvegarder l'essentiel! Dans une région minée comme le Sahel, où le terrorisme se conjugue au grand banditisme et où les ingérences sournoises finissent par se dévoiler, la réaction populaire est vive qui montre bien que cette conscience n'est pas dupe des calculs et des visées néo-coloniales ainsi que des «recommandations», teintées de racisme, sur ce qu'ils peuvent faire ou ne pas faire. Mais c'est en Libye que ces données sont les plus criardes, avec une crise qui perdure depuis dix ans, et l'intervention brutale d'une alliance atlantiste, menée par un Sarkozy soucieux d'effacer une ardoise douteuse et un conglomérat d'intérêts sionistes résolu à dépecer la Jamahiria. Comme l'histoire bégaie, souvent, voilà qu'un pseudo maréchal qui a mis à feu et à sang la population libyenne s'agrippe aux ailes de l'expansionnisme sioniste, après celles de certains Etats arabes, pour postuler à la magistrature suprême, à l'heure d'une «normalisation» que l'Histoire retiendra comme l'une des pages les plus honteuses de la tragédie arabo-palestinienne.

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