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L’histoire en marche

Le 8 janvier dernier, une réunion a regroupé en Libye des militants berbères qui ont adopté une feuille de route pour la sortie de crise du pays, à l'instar des tribus et de la mission d'appui des Nations unies. Leur document a été transmis à leurs correspondants à Paris, ainsi qu'à l'Académie royale amazighe du Makhzen. Celle-ci est sous le contrôle de Ahmed Aassid qui a succédé à Ahmed Adghimi, militant droit de l'hommiste décédé. Aassid est devenu l'interlocuteur privilégié des télévisions arabes sur la question de l'amazighité et son ascendant s'est déployé avec une politique de manipulation et d'escroquerie culturelle, comme on l'a observé, récemment, aux Emirats où le royaume du Maroc a exhibé une vaste fresque, soi-disant marocaine, sur les Ouled Naïls. Malgré le silence du roi Mohamed VI qui, après avoir promis monts et merveilles aux partisans de l'amazighité, a tiré le frein à main depuis la crise du Rif, le Makhzen déploie une offensive permanente sur le sujet et tente d'instrumentaliser les Libyens en leur faisant miroiter des trésors d'initiatives pour leur apporter une paix royale. C'est, là, ignorer le genre de paix dont est tributaire le peuple marocain, assujetti à un système qui conjugue l'oppression à l'exploitation extrême. Et c'est, également, ignorer le particularisme du Mouvement culturel amazigh marocain (CMA) qui a, contre toute attente, apporté un soutien à la normalisation entre le royaume du Maroc et l'état hébreu. «Taza avant Ghaza», telle est la formule qui a fleuri pour devenir un étendard de la revendication, mettant en relief une colline dans la région du Rif où rien ne prouve que la population adhère, vraiment, à cette dérive. En exploitant la phonétique des deux cités symboles de la lutte contre l'oppression et l'apartheid mais dans un dessein absolument contraire, les activistes marocains se sont lourdement fourvoyés, au point de se découvrir seuls à brandir la primauté de la revendication berbère plutôt que la solidarité avec le peuple palestinien martyr. Comme ils sont les seuls à se réjouir de la normalisation avec l'état sioniste sanctifiée le 10 décembre 2020 par Mohamed VI pour les besoins d'une prétendue marocanité du Sahara occidental. La réponse du peuple marocain, à cet égard, a été magistrale et ne laisse aucun doute quant à son soutien effectif au peuple palestinien, spolié de sa terre et de son droit légitime à un état, avec El Qods comme capitale. Cela, ni le Makhzen ni l'état sioniste n'y pourront rien changer car l'histoire est en marche. 

De Quoi j'me Mêle

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