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L’Iran, les Palestiniens et Donald Trump

Au Moyen-Orient, la guerre est un événement au quotidien. Elle est vécue par les peuples de la région, mais aussi ceux des deux rives de la Méditerranée, voire au-delà, comme une réalité proche et menaçante, même si sa quotidienneté tend à la banaliser quelque peu. Les conflits sont anciens, mais tendent pourtant à maintenir cette angoisse d’une explosion imminente. Outre la Palestine, la Syrie, l’Irak et le Yémen, il y a l’Iran, confronté malgré lui à un bras de fer que lui impose le président américain Donald Trump, obsédé par un objectif : celui de briser la volonté « hégémonique » de Téhéran. Bien avant son entrée à la Maison-Blanche, il n’avait pas fait mystère de cette obsession et il l’a démontré aussitôt en déchirant l’accord sur le nucléaire, non sans accompagner son geste par un procès en règle contre son prédécesseur Barack Obama dont les mandats ont montré qu’il ne parlait pas beaucoup, mais qu’il avait un sens de la mesure autrement plus respectable. Sans aucun doute, on peut penser que l’Iran n’a nulle envie de tomber dans le piège de la provocation permanente à laquelle se livrent Donald Trump et son administration. Un affrontement militaire entre Téhéran et Washington aurait des conséquences terribles pour tout le Moyen-Orient et l’ensemble du Bassin méditerranéen. Cela, les capitales concernées le savent et le redoutent tout particulièrement, d’où leur appel incessant à la « retenue » et au « dialogue ». Mais quel dialogue pourrait-il y avoir entre l’Indien sorti de sa réserve, avec son arc et son couteau pour seules armes, face au cow-boy flanqué de ses pistolets et de sa Winchester ? à la vérité, bien malin sera celui qui pourra prédire la tournure des évènements, alors même que les derniers soubresauts de la tragédie ont coûté la vie à 176 passagers innocents du Boeing ukrainien, abattu par erreur lors des tirs de missiles iraniens en représailles à l’assassinat du général Souleimani, ordonné par Donald Trump. La désescalade consentie par l’un et l’autre camp va-t-elle durer ? Difficile à croire. Trump qui travaille à sa réélection en novembre prochain n’est pas près de lâcher le morceau, si utile à son aura de « président version George Bush ». Il peut compter, à cette fin, sur ses amis du lobby sioniste et des fondamentalistes américains si attachés à Israël. Aussi agité qu’il paraisse, l’assassinat de Souleimani qui, au dire de Bernard Kouchner, « méritait 25 fois qu’on le tue », la dislocation de l’Irak et l’étouffement brutal des revendications palestiniennes vont servir à Trump pour mériter la confiance d’une majorité d’électeurs américains, persuadés d’avoir gagné à jamais le rôle de gendarme du monde.

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